A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Famille de la Tourette
d'origine loudunaise
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Né à Loudun, le 12 mars 1828, de Jacques Pierre et de dame Magloire Elisa Giordano, décédé à Loudun le 1er juillet 1882. Il était membre de la Société des Antiquaires de l'Ouest et de la Société des Archives historiques du Poitou. Il réunit pièce à pièce, au prix de fatigues et de sacrifices multiples, une foule d'objets et de documents précieux. Non content de consacrer tous ses loisirs à la science, cet intrépide travailleur forma autour de lui, et dans sa famille même, des adeptes capables de le seconder.
Inscriptions originales ou que l'estampage reproduit avec fidélité, bas-reliefs, manuscrits, émaux, diptyques byzantins, ou d'une époque postérieure, médailles, débris d'armures, vases antiques, peintures, tapisseries, gravures ayant trait à l'histoire locale, voilà en abrégé ce que recueillit Monsieur de la Tourette. Autant de trésors qui ont été livrés à l'étude des amis de l'archéologie.
On lui doit plusieurs biographies loudunaises :
• Montault des Isles (Charles) octobre 1860
• Marquet-Jarnie (Elzéar-René) 20 mai 1866
• Bazille(Louis) 30 mars 1867
• Inauguration de la Statue de Laënnec le 15 août 1868 impr. Roiffé à Loudun
• Rivereau (Pierre) 1868
• Le Royaume du Roi d'Yvetot à Loudun 1874.Auguste -Louis Lerosey
in Loudun
C’était également un éminent archéologue, on pouvait à cette époque [1874] trouver dans sa demeure le beau tombeau de marbre blanc, de la transition du paganisme au christianisme provenant de l’ancien château de Loudun, où il passait pour avoir été la sépulture d’un roi Wisigoth (d’après Longuemar) et celui d‘un chevalier qui provenait de la Chapelle détruite de Nouzilly.
Jacques Sergent
in La Gazette du Loudunais
n° 227, janvier 1987
Ces objets se trouvaient dans sa maison de la Bâtie.
Il semble si l'on en croit Léon Gilles de la Tourettte (1828-1882) que des fièvres endémiques et pernicieuses infestaient le Loudunais. Il signale les fièvres typhoïdes continues, intermittentes, éruptives, les scarlatines, la rougeole, les apoplexies, les méningites, les endocardites, les rhumatismes, les catarrhes, les phtisies pulmonaires, les angines, les gastrites, les entérites, les névralgies, la gale, les dartres, les érysipèles…
Cela est rapporté dans la thèse de pharmacie de Christelle Mangou, 1993, à partir de la thèse soutenue par Léon Gilles de la Tourettte devant la faculté de Médecine à Paris intitulée, Aperçu sur les fièvres pernicieuses endémiques de l'arrondissement de Loudun en Poitou. Il serait intéressant de savoir qu'elle était la situation sanitaire dans les autres régions et si le Loudunais offrait une particularité.
J'ai entendu parler de ces maladies quand j'étais jeune. Ma mère a failli mourir de la typhoïde. La gale semblait avoir eu une recrudescence juste après la Seconde Guerre mon père, alors professeur, craignant l'avoir contracté au collège. J'ai entendu parlé de vieux morts de phtisie galopante ou encore dans une catarrhe. Je croyais alors qu'il s'agissait d'une quinte de toux.
Gilles de La Tourette Georges Albert Brutus Edouard né à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers (Vienne) en 1857 est décèdé à Lausanne (Suisse) en1904.
Il fait ses études secondaires à Châtellerault, commence, à l’âge de 16 ans, ses études de médecine à l’école secondaire de médecine de Poitiers, les poursuit à Paris, puis chez le professeur Charcot (1882). Il apparaît, en bonne place, sur le fameux tableau Une leçon clinique à la Salpêtrière d'André Brouillet. Il est le plus en avant des personnages assis, en face de Jean-Martin Charcot, un peu penché en avant. Il porte un tablier blanc qui lui couvre les genouxet descend presque jusqu'au sol.
En 1893 il est nommé médecin des hôpitaux. En 1894, il réussit au concours d’agrégation de médecine. Il rejoint l’école française de neuro-psychiatrie et est considéré comme le père de la neurologie française. Il publie de nombreux articles et livres consacrés à la neurologie et à la psychiatrie. Il publie également une biographie de Théophraste Renaudot. Son nom reste attaché à une affection : syndrome Gilles de la Tourette (SGT).
L'origine loudunaise de Georges Albert Édouard Brutus Gilles de la Tourette a probablement influencé ses travaux. Avec Gabriel Lègue, il proposa une analyse perspicace du récit de sœur Jeanne de Anges et de son hystérie induite par son amour non partagé pour le curé de Loudun, Urbain Grandier.
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Dernière modification : 2008-01-03 - 07:11:34
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