Table des matières

• Renaudot — inventeur de la presse ?
• En quoi la presse de Renaudot apportait-elle des inovations ?
• Renaudot, patron des journalistes

• Sites de la Galaxie Aranei-Orbis
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• Aide en ligne

Renaudot — inventeur de la presse ?

La grande invention de l'imprimerie est le journal… Les livres existaient au Moyen-Âge, les livres existeront toujours car les hommes qui savent écrire continueront à écrire ; mais l'impression n'est pas indispensable à la littérature et aux libraires. Par contre, les journaux sont l'invention de l'imprimerie, et le procédé leur est absolument indispensable, ainsi qu'à leurs vendeurs. L'industrie du journal doit donner les nouvelles du moment sur le moment. Ainsi, leur existence entière et leur élaboration dépendent  de la rapidité de leur multiplication et de leur transport … le caractère économique et fondamental de l'imprimerie apparaît clairement dans l'histoire du journalisme.

Stanley Morison

in The English Newpaper

1932

Dans le Bulletin des Amis de Théophraste Renaudot, daté de 1988, on trouve la phrase suivante :
« Le 30 mai, il [Théophraste Renaudot] imprime le premier journal français, la Gazette…». Que l'auteur de ce bulletin ne m'en veuille pas, je pense qu'il trouvera, pour peu qu'il cherche dans ce site, de telles assertions qui ne sont pas toujours fondées mais trop souvent reprises et colportées.

Prudent Paul Joanne dans son petit livre Géographie de la Vienne, chez Hachette, 1906 écrit : « Théophraste Renaudot (1584-1653), médecin né à Loudun. En  1631, il fonda à Paris le célèbre journal la Gazette ». Ainsi, on a longtemps dit que le 1631-05-30 était la date du début de la presse en France. Ceci est d'autant plus faux que le Mercure Français dirigé par le père Joseph ami de Renaudot et de Richelieu existait avant la Gazette.

Une presse, certes peu connue, existait en France avant la Gazette  et le Mercure français. Les Nouvelles ordinaires de divers endroits, créées en janv. 1631 par Louis Vendosme, coiffeur à Paris, paraissaient chaque semaine avant la création de la Gazette. Le 31 mai 1631, Théopraste Renaudot rachète les Nouvelles ordinaires de divers endroits qui fut le premier périodique  français. Renaudot en fait La Gazette, hebdomadaire de quatre pages pour donner les informations officielles sur la santé du roi ce qui explique la présence du médecin Théophraste Renaudot à la tête de ce journal.

Des études du docteur Folke Dahl montrent que des journaux existaient aussi en Europe avant La Gazette, en particulier Courant d'Italie et d'Almaigne, publié par Caspar van Hilten  en sept. 1620.

En quoi la presse de Renaudot apportait-elle des inovations ?

La Gazette est publiée sous le contrôle de Richelieu. Nous passons donc d'initiatives privées à une initiative d'état dûment contrôlée. Ceci n'étonnera personne connaissant la politique centralisatrice suivie par Richelieu et amplifiée sous Louis XIV, puis Napoléon. Cet esprit centralisateur continuera de vivre encore longtemps. Faut-il rappeler le contrôle des gouvernements sur l'ORTF, la cavalcade des têtes après mai 1968, jusqu'au débats sur la privatisation de l'ORTF et enfin plus près de nous ceux sur l'indépendance de la justice ?

Ma deuxième remarque porte sur le haut renom de Renaudot auprès des Loudunais qui en règle générale ignorent superbement Richelieu. Pourtant Renaudot fut un des instruments du Cardinal. Cette renommée est-elle due au fait que Renaudot ait rencontré des difficultés après la mort de son protecteur avec le nouveau pouvoir ? Cela aurait pu accréditer au contraire une complète dépendance vis-à-vis du pouvoir disparu. Je ne voudrais pas accabler ici Renaudot qui d'un autre côté s'est dévoué pour la cause des pauvres de manière continue toute sa vie. Il faut probablement voir là une séparation presque totale entre la politique, principalement la politique étrangère et les questions sociales - quelque chose de semblable à ce qu'on peut voir dans les démocraties contemporaines qui entretiennent des relations diplomatiques et commerciales avec les dictatures les plus sauvages.

Renaudot, patron des journalistes

Les considérations ci-dessus n'enlèvent rien aux mérites de Renaudot qui créa bien des choses autour de la Gazette.
On citera :

• la création en 1631 des Conférences du bureau d'adresse et la création des Centurie des questions traitées ez conférences  du Bureau d'adresse qui publient le contenu des débats des conférences,
• l'Inventaire du bureau d'adresse, véritable journal de petites annonces portant sur les emplois, les locations immobilières, la préparation de voyages, la liste des grands du royaume,
• Les relations de Nouvelles du Monde reçues dans tout le mois, remplacées en 1634 par les Extraordinaires qui font la relation et l'analyse des événements importants.

Même s'il ne fut pas le créateur du premier journal en France, on voit donc que Théophraste Renaudot a exploré des domaines couverts par la presse moderne. On peut penser que sa volonté de servir le plus grand nombre a contribué à faire en sorte qu'il s'oriente vers des publications à grande diffusion. Cela est certainement en soi une idée nouvelle à son époque et en cela, il mérite bien d'être considéré comme le patron des journalistes. Pour s'en persuader, il suffit de se rappeler qu'à la mort de ses protecteurs, en particulier Richelieu, la faculté de Médecine et le Parlement lui retirent le droit d'exercer la médecine et le Bureau d'adresse qui étaient autant d'activités destinées à aider le plus grnad nombre.

Sites de la galaxie Aranei-Orbis

A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou

Patrimoine régional entre Angers, Tours et Poitiers : personnages célèbres, coutumes, légendes, témoignages, histoire, géographie, architecture.
(jcraymond.free.fr)

Chansons anciennes

Chansons trouvées dans des cahiers datant d'avant la guerre de 1914-1918.
(cahierschansons.free.fr)

Arts des mots — Le Poémier

Poèmes et textes de mes amis et invités.
(lepoemier.free.fr)

Arts visuels

Œuvres de mes amis et invités.
(www.chez.com/araneiorbis)

Antick

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Morts pour la France

Monuments aux morts et les noms qu'ils portent.
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