A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Mes Vacances à Loudun entre 1930 et 1935
Fernande Germain
Mise en page Jean-Claude Raymond
Table des matières
Cette époque de souvenirs commence dans les années 1930, ma sœur et moi avions, 8 ans et moi 10 ans. Nous habitions à Loudun, rue du Martray, tout près de la poterne qui mène à l’esplanade du château. Le Martray est un quartier historique de Loudun, Martray signifiant Martyres (photographie de la porte du Martray : anciennes fortifications).
Nous étions donc cinq filles à peu près du même âge, à quelques années d’écart les unes des autres. Dès le 14 juillet nous commencions les retrouvailles et nos mères nous amenaient sur l’esplanade du château pour pouvoir nous ébattre tout à loisir. Lors de nos plus jeunes années, nous jouions à la marelle ou à la balle. Un peu plus tard, nos deux amies parisiennes avaient alors des raquettes de tennis. Comme nous avions à ce moment là entre 13 et 15 ans, les garçons commencèrent à venir rôder autour du château, pour venir jouer à la raquette avec les filles. J’aimais beaucoup ce jeu de raquettes, malheureusement je n’en avais pas personnellement. J’avais beau demander à mon père, il était inflexible. Alors, les copines me prêtaient la-leur. Mais je me souviens que je disais à mon père : lorsque j’aurais 21 ans je m’achèterai une raquette. Sans doute jugeait-il qu’une raquette n’était pas un jeu convenable pour une jeune fille ? Et à 21 ans, c’est mon mari qui m’en acheta une pour faire du tennis sur un court dans un hôtel particulier près de l’école des garçons à Loudun (à ce sujet voir Histoire du Tennis Club de Loudun par Guy Germain).
Avec ces amies parisiennes, nous faisions beaucoup de sorties. Vint le moment où ce n’était plus les parties de tennis mais les sorties à l’apéritif- dansant des dimanches après-midi au Palace de Loudun. Nos deux amies avaient énormément de succès auprès des garçons. Pensez : des parisiennes à Loudun en 1936, elles étaient très demandées. Et tous les dimanches après-midi, de 16 h à 19 h 30, nous allions valser sur ce beau parquet ciré de la salle du Palace. C’était le rendez-vous des footballeurs, après leur match, c’était vraiment le bon temps. Mais, les mères étaient toujours, installées là au perchoir, à surveiller leurs filles jusqu’au refrain final qui annonçait le départ.
Cette esplanade du château reste pour moi un bon souvenir d’enfance, et soixante dix ans après, je continue à faire mon tour de promenade chaque jour sur cette promenade Philippe-Auguste, où tant de choses me reviennent en mémoire.
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Dernière modification : 2008-01-18 - 14:57:13
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