A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Coussay
Coussay-en-Mirebalais — Richelieu séjourna dans le prieuré
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Le nom du lieu remonte à l'époque gallo-romaine au cours de laquelle existait une villa du nom de Cusciacus. On le trouve en 837. On le retrouvera successivement associé à des noms de personnages comme Curtis de Cussiaco vers 1054, Gauterius de Cocai en 1161, prior de Couacay en 1383. Avant la Révolution, il se nommait Saint-Paul-de-Coussay qui fut changé pour Coussay. D'autres lieux s'appelant Coussy dans la Vienne (Coussay-les-Bois), on le nomme aujourd'hui Coussay-en-Mirebalais. On remarquera que la dénomination des habitants a gardé la forme originelle du nom et s'appellent Cusciacuciens. Mais ce nom est peu connu.
Avant la réorganisation de Révolution,
Denis Briçonnet, évêque de Saint-Malo, abbé de Cormery ambassadeur de Léon X de 1517 à 1519, et prieur de Coussay fit complètement reconstruire le logis à son retour de Rome.
Dès 1543, il
appartient à la famille
des du Plessis. D'abord à Louis du Plessis, seigneur de Richelieu et
ensuite à son frère René. Pendant un temps, il appartint à
François Bohier, conseiller, évêque de Saint-Malo et aumônier ordinaire
du roi Charles IX. A sa mort, il regagna les domaines de la famille du
Plessis. Le cardinal y séjourna souvent entre 1609 et 1618.
A la Révolution le château fut vendu comme bien national le 19 février 1791 moyennant 61 300 livres ; il a appartenu à M. Allard, ancien notaire à Parthenay.
Coussay, dit Trincant « est un beau prieuré dépendant de l'abbaye de Cormery, de très ancienne fondation; le cardinal Briçonnet(1) le fit rebastir comme il est et ériger en droit de chastellenie. Le chastel est bien basti et le lieu plaisant pour les belles fontaines qui y sont et tombent dans les fossez faicts à fonds de cuve; mais il a été embelli et enrichi par M. le cardinal de Richelieu quy y a faict longtemps sa demeure et la meilleure partie de ses études». Ce prieuré de Coussai (Cusciacus) un des plus riches de la région, avait été fondé le 16 eme jour des calendes de juin 837 par Louis le Débonnaire. En 1054, Drogon, major de Coussay, achetait pour le réunir au prieuré, le moulin Baiac, paroisse sz Saint-Vincent de l'Oratoire; ce prieuré était en 1338 occupé par Jean de Corginost, prieur, et un autre moine. Possédé dès 1543 par Louis de Plessis, seigneur de Richelieu, Beçay et la Vervolière, fils de François et de Anne Leroi, puis à son frère, René du Plessis, conseiller et aumonier du roi, abbé de Nieul en 1560, probablement à titre de « confidence » par François Bohier, conseiller et aumônier ordinaire du roi, évêque de Saint Malo; celui-ci ayant été obligé en 1564 de vendre la seigneurerie de Beaulieu, dépendant de son prieuré, pour acquitter un impôt mis sur les biens ecclésiastiques, le roi Charles IX ordonna à son receveur général de Touraine, par lettres du 12 février 1565, de restituer à Bohier la somme de 3 400 livres, prix de la vente consentie par ce dernier, à charge d'employer cette somme au rachat de la terre au prieuré. Après sa mort, la famille du Plessis en reprit possession et Richelieu en fit son séjour de prédilection; c'est là qu'il se réfugiait pour se guérir de ses fièvres contractées dans les marais de Luçon(2). Après sa première disgrâce de 1617 il se retira dans ce château qu'il appelait son « ermitage » et y vécut pendant près d'un an « comme un reclus, entouré de ses livres et cherchant dans le travail une diversion à ses préoccupations et à ses ennuis. »
Robuchon
in in Paysages et monuments du Poitou
1890
Notes
(Si vous avez utilisé un lien inséré dans un texte pour arriver à ces notes, utilisez le retour arrière de votre Navigateur pour revenir au texte)Le château
« est construit par le Cardinal Briçonnet est bien bâti et le lieu plaisant pour les belles fontaines qui y sont et qui tombent dans les fossés ; il a beaucoup été embelli et enrichi par Monsieur le Cardinal de Richelieu qui y a fait longtemps sa demeure et la meilleure partie de ses études. »
Louis Trincant
Richelieu y fit son
« son séjour de prédilection et qu'il prit l'habitude d'y venir tous les ans pour se reposer de ses fatiques et se guérir des fièvres contractées dans les palais de Luçon. »
Abbé Lacroix
in Richelieu à Luçon
Richelieu y séjourna souvent de 1609 à 1618. On dit qu'il se livra « aux travaux de l'esprit ».
Au cours de
ce séjour Richelieu,
s'étant rendu à Loudun pour assister à la procession solennelle de Sainte-Croix,
Urbain
Grandier
considéra qu'il ne pouvait se prévaloir à Loudun que du rang de prieur
et le plaça comme tel dans le cortège. On dit que Richelieu n'oublia
pas cet affront lorsque l'affaire des diables de
Loudun se déclara. Il fut adversaire de Grandier.
La reine se serait déplacée à Coussay pour demander à Richelieu de revenir aux affaires.
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Dernière modification : 2008-01-06 - 08:28:04
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