A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Œuvres de Théophraste Renaudot
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
En 1612, Théophraste Renaudot est nommé conseiller et médecin ordinaire du Roi et appelé à Paris par lui. Il en reçoit pour lui et les siens « les permission et privilège, exclusivement à tous autres, de faire tenir Bureaux et registres d'adresses de toutes commoditez réciproques de ses sujets en tous les lieux de son royaume et terrres de son obéissance qu'il verra bon estre ».
Mais à cause de formalités administratives et judiciaires, il faudra attendre 1630 pour que Renaudot ouvre son Bureau d'Adresse, à l'enseigne du Grand Coq, rue de la Calandre.
Le but du Bureau d'Adresse est d'intermédiaire entre les pauvres qui s'y font inscrire et les personnes qui veulent bien donner quelque chose.
Le Bureau élargit son champ, il met à disposition du public toutes informations et renseignements dont il peut avoir besoin dans tout ce qui concerne le commerce et les échanges entre les humains :
Le Bureau s'est aussi donné pour but d'essayer de faciliter la conclusion des affaires en rapprochant les besoins des parties opposées. Dans ce domaine, il intervient sur :
La publicité pour améliorer ces échanges était assurée par les Feuilles du Bureau d'Adresse.
Ce Bureau pourrait être considéré comme une agence pour l'emploi, un bottin, un service de consultation juridique.
Il s'agissait au départ de feuilles volantes imprimées par Renaudot distribuées au Bureau d'Adresse et vendues dans les rues. Elles s'étendirent rapidement et prirent un caractère officiel. Elles gagnèrent d'autres villes que Paris. Renaudot en fut nommé Maître et Intendant général.
Renaudot devait aussi lancer la Gazette considérée comme le premier journal en France.
Théophraste Renaudot considérait ces conférences comme un complément indispensable au Bureau. C'est probablement, au travers de ces conférences qu'on peut comprendre l'engagement véritable et profond de Théophraste Renaudot. Son action allait bien plus loin qu'une simple aumône aux pauvres. Il était engagé dans une démarche qui visait l'épanouissement des êtres humains.
Les Conférences eurent rapidement un tel succès que Renaudot fut obligé de demander aux participants de s'inscrire à l'avance. Il faut signaler plusieurs caractéristiques de ces conférences :
Par ses conférences, Renaudot n'était-il pas l'expérimentateur de l'utopie de l'abbaye de Thélème de Rabelais. L'un et l'autre ont acquis leur grade de docteur en médecine à Montpellier qui fut une faculté renommée et ouverte. L'université de Paris, tant avec les Sorbonnards de Rabelais qu'avec sa faculté de médecine qui ne connaissait en terme de soins que la règle des trois S (le séné, le son et la saignée), critiquée par Molière est le foyer des maîtres à penser rétrogrades plus enclins à censurer qu'à promouvoir les idées nouvelles. Ils attaquèrent l'un et l'autre avec autant d'acharnement.
Dans les mêmes conditions que le privilège qui lui avait été donné pour les bureaux d'adresse, Renaudot obtient par ordonnance du 27 mars 1637, celui des Bureaux de vente à grâce, troques et rachapts de meubles et autrers biens quelconques, considérés comme une adjonction aux bureaux d'adresse.
On y pouvait :
Cette nouvelle création tenait à la fois de la bourse d'échange, de la salle des ventes et du mont-de-piété actuels.
Nous savons que l'approche des soins par la faculté de médecine de Paris et de celle de Montpellier s'opposaient. Les confrères qui avaient rejoints Renaudot, venant aussi de Montpellier préconisaient des remèdes chimiques.
Ils étaient fabriqués dans les laboratoires de Renaudot. Le 2 sept. 1640, le roi par lettres patentes l'y autorise.
Au début de l'année 1643, le Roi autorise Théophraste Renaudot à construire à ses propres frais un Hostel des Consultations charitables. Le but est :
Renaudot, docteur à 19 ans, s'estima trop jeune pour exercer aussitôt la profession de médecin et fit de nombreux voyages avant de revenir à Loudun où il s'établit et exerça son art.
Avant cette réalisation Renaudot proposait, dans sa maison rue de la Calandre, des Consultations charitables. D'autres médecins de la Faculté de Montpellier s'étaient joints à lui. Il avait créé un système de solidarité. les personnes qui pouvaient payer déposaient dans une urne leur participation aux frais afin de permettre de fournir gratuitement les soins et médicaments nécessaires.
Cette institution correspondrait à nos dispensaires actuels.
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Dernière modification : 2007-11-29 - 19:23:50
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