A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
François Le Poulchre
(1546-1596)
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
François
naquit au Mont-de-Marsan (Gascogne) au château de la ville en 1546.
Son père y était surintendant pour la maison de
Marguerire de Navarre, sœur de François Ier. Se
trouvant là pour sa naissance, elle tint l'enfant sur les fonts
baptismaux avec François Ier.
Elle le traita ensuite comme son propre fils, le garda avec elle
après son sevrage. Les Le Poulchre sont issus d'une noble et ancienne
famille du Loudunais.
François retrouve sa famille à l'âge de trois ans à la Messemé où il est éduqué. On l'envoie ensuite à Paris. Il dit lui-même qu'il n'apprit pas grand chose dans la capitale.
Après qu'on m'eut appris les premiers éléments,
Des lettres que l'on montre avec des rudiments,
Et que je fus instruit en la foi catholique,
Maintien plus assuré de notre république,
L'on me fit de Paris voir l'Université,
Où n'ayant pas mon cœur, bien peu je profité;
Les Sept Livres des Honnestes loisirs
Livre I, page 99
Il fut instruit au métier des armes par un oncle Le Poulchre, sieur de Messemé. Il servait déjà dans les armes lors du traité de Cateau-Cambrésis en 1559.. Après la mort d'Henri II, il sert entre autres en Guyenne. Il participe à la bataille de Dreux au cours de laquelle son oncle est tué. Il accompagne la dépouille à Messemé où l'oncle désirait être enterré.
Étant allé à Amboise, il y rencontra le roi Charles IX qui l'envoya auprès de la reine-mère pour prendre de ses nouvelles et suivre les négociations de paix qu'elle menait. Il suivit ensuite la Cour à Paris.
En 1557, il est au Mont-de-Marsan où son père se mourrait. Le roi Charles IX se rendant auprès de sa sœur reine d'Espagne, rencontre Le Poulchre et le nomme chevalier des Ordres du Roi.
Il
épousa Philippe de Ludre, Dame de Bouzement, près
de Saint-Nicolas (Bourgogne). Il s'y retira en 1570. La paix
étant rétablie, il entreprit d'écrire
ses mémoires.
Il revint dans le Loudunais et montra ses travaux à Ronsard et Sainte-marthe qui l'engagèrent à poursuivre ce qu'il avait commencé. Les Sept Livres des Honnestes loisirs parurent en 1587.
Il mourut en
1596. Il s'était retiré à la Motte-Messemé.
François
Le Poulchre côtoya l'armée du duc d'Albe et
raconte que des courtisanes suivaient l'armée.
Deux gaillardes cornettes
De bien trois cents chevaux à tout le moins complettes,
Sous lesquelles marchaient des femmes de plaisir,
Pour servir le premier qui en avait désir,
Pourvu, cela s'entend, qu'il leur fût agréable…
L'une avait un cheval et l'autre lentement
Allait sur un mulet, ou sur une jument.
Les harnais néanmoins de la housse traînante
Sous leurs piés paraissaient de velours reluisante,
De cinq ou six clinquans cousus tout à l'entour:
Il les entretenait qui voulait tout le jour,
Mais avec un respect plein de cérémonie…
Or ces dames avaient tous les soirs leur quartier
Du maréchal-de-camp, par les mains du fourrier,
Et n'eût-on pas osé leur faire une insolence…
Le duc d'Albe obligea les dames à recevoir tous les soldats indifféremment à cinq sous par nuit. Cela leur déplut, elles quittèrent le camp.
Epistemon — textes
électroniques et études sur la Renaisssance,
Université de Poitiers - notes sur Le
Poulchre.
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Dernière modification : 2007-12-25 - 19:30:45
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