A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Pierre Langlois (Pierre Blondel)
sieur de Bélestat, médecin et historien
par Jean-Claude Raymond
Langlois Pierre, écuyer, sieur de Bélestat, médecin du duc d'Anjou, frère de Charles IX et son successeur sous le nom de Henri III était d'une famille noble et distinguée du Loudunois.
La qualité de médecin est prouvée par l'épigramme que lui adresse Sainte-Marthe dans une de ses poésies mêlées de l'édition de 1573 :
Au seigneur de Bélestat,
Médecin de Monseigneur, frère du roi :La vertu cachée en la nuit,
De la paresse peu diffère ;
Voilà pourquoi la tienne fuit
Du pays de l'ombre casnière ;
Et afin que mieux elle éclaire
D'un jour qui vainque le sommeil,
Du prince elle prend sa lumière,
Qui de la France est le Soleil. »Dreux-Duradier
Histoire littéraire du Poitou
édition Niort, 1842-1849
Lerosey dans Loudun ajoute que, d'après Dumoustier de Lafond, Pierre Langlois et Pierre Blondel sont une même personne. Il ajoute en plus :
Scévole de Sainte-Marthe lui a adressé une pièce de vers : Ad P. Blondellum Calexium medicum juliodunensem. Nous croyons qu'il faut traduire : A Pierre Blondel de Chalais, médecin à Loudun. Pierre Blondel serait donc né à Chalais
Loudun
Donc né à Chalais, Pierre Langlois (Blondel) fut enterré dans l'église Saint-Pierre-du-Marché à Loudun, le 10 février 1584.
Concernant le blason et l'origine des armoiries, Bélestat prétendit " que la façon des armoiries, pour me servir de ses termes" est au tout hiéroglyfique et égyptienne. Il montra même le projet d'un ouvrage qu'il voulait faire sur cette matière. Il l'exécuta et composa une sorte de dissertation qu'il intitula : Discours des hiéroglyphes des Egytiens, emblèmes, devises et armoiries. Cet ouvrage fut imprimé à Paris chez Abel Langelier en 1583, avec une lettre dédicatoire à Monsieur Philippe Hurault, comte de Chyverni, chancelier des ordres du roi, garde des sceaux de France, gouverneur du Loudunois. Il annonce son système hiéroglyphique dans cette lettre et tire le fond de l'éloge du protecteur des quatre soleils qui étaient dans ses armes, qui signifiaient, dit l'auteur, l'éclat lumineux des quatre vertus essentielles à l'homme destiné aux grandes affaires. La date de la lettre est à Loudun le premier juillet 1583.
Dreux-Duradier
Histoire littéraire du Poitou
édition Niort, 1842-1849
Une étude sur les hiéroglyphes suit ce commentaire de Dreux-Duradier, mais elle est trop longue pour être reproduite ici. Pour plus de détail se reporter à l'ouvrage cité ci-avant.
Les deux ouvrages que nous avons de lui concernent les hiéroglyphes des Égyptiens. Rien que les titres prêtent aujourd'hui à sourire mais à cette époque cette écriture était totalement inintelligible.
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Dernière modification : 2007-12-25 - 19:14:43
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