A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Le Diable du moulin de Villiers
Poème inspiré d'une légende de sainte Radegonde
par Fernande Germain
Le
Diable du moulin de Villiers
Sainte Radegonde venant de Saix
Dans son domaine de Villiers
Au moulin elle s'est arrêtée
Et tricote d'un air satisfait.
A l'improviste, vint à passer
Le diable qui ne s'attendait pas
Trouver la sainte à cette heure-là,
Cherche la porte pour s'en aller.
Mais Radegonde très vivement
Lui coince la queue et le maintient
Et pendant qu'il lui appartient
Elle lui inflige un châtiment.
Dans son appendice caudal
Elle lui enfonce ses aiguilles,
Pendant que le diable s'égosille
Et en hurlant au vrai scandale.
Elle fit demander le curé
Qui d'eau bénite aspergea
Le démon qui se dégagea,
Fou de rage il s'est retrouvé
D'un saut, plusieurs lieues à la ronde,
Qu'on appelle depuis Culée du diable.
Au cours de ce bond formidable
Et tandis que sa fureur gronde
Dans son émotion, il lâcha
Une énorme crotte qui, durcie,
Devint la Pierre-levée de Nouzilly,
A Villiers, il ne revint pas.
Suite à cette mésaventure
Portant la honte sur sa figure
Pendant un siècle, il est resté
En dehors des murs de Villiers.
Fernande Germain
D'après Les Légendes dorées
par Charbonneau-Lassay
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Dernière modification : 2008-01-09 - 16:34:41
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