A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Les ajoncs fleuris
Poème inspiré d'une légende de sainte Radegonde
par Fernande Germain
Les
Ajoncs fleuris
Par une froide journée d'hiver
Radegonde, après ses prières,
Prend la route avec ses compagnes
Agnès et Disciole et s'éloignent
De Poitiers vers sa villa de Saix
Se situant dans le Loudunais.
Passant en forêt de Scévolles
Elle reçoit, par un bénévole,
Un avis que le roi Clotaire
La recherche dans son sanctuaire
Pour la ramener à la cour.
Sachant très bien ce qu'elles encourent
Les trois femmes, à l'unisson,
Se dissimulent sous des ajoncs.
Mais le diable qui les a épiées
Charge la pie de dévoiler
Au roi, lors de son passage,
La cachette de ces personnages.
Se voyant ainsi dénoncées
Elles se mirent soudain à prier
Alors, par l'effet d'un miracle,
Il fallait voir ce spectacle:
Les ajoncs se couvrirent de fleurs,
Mon Dieu, ce n'était pas un leurre
À la vue de ce champ fleuri
Le roi Clotaire fut averti
Qu'une main céleste était là,
Sa poursuite, il l'abandonna.
Radegonde maudit cette pie,
Sa descendance sera punie,
Au lieu du plumage doré
Elle portera deuil, comme livrée.
Et à la place de son chant
Un cri rauque, dorénavant.
La pie, dans son nid haut placé,
Rapidement s'en est allée.
La Sainte lui lança ce dicton
Qu'on cite parfois dans nos maisons :
« Fais le tant haut - fais le tant bas
Que tu voudras
Toujours les passants verront
Ton nic1 tout rond
Fernande Germain
D'après Les Légendes dorées
par Charbonneau-Lassay
Nic nid, pondoir [2]. Les gens disaient pour les enfants uniques qui hériteraient donc de l'ensemble des biens : nés dans le nic.
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Dernière modification : 2008-01-09 - 16:26:14
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