A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Quand Loudun fut sous-préfecture
(France - Vienne)
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
La Constituante par le décret-loi du 28 pluviôse de l'an VIII (1800) découpa la France en 98 départements, eux-mêmes divisés en arrondissements (entre 3 et 6). Le gouvernement était représenté par un préfet dans chaque département et le préfet par un sous-préfet dans chaque arrondissement.
Les frontières de la France de cette époque n'étaient pas celles d'aujourd'hui. En effet, la Belgique et une grande partie des Pays-Bas furent compris dans cette organisation.
Une telle rupture par rapport à l'organisation de l'Ancien Régime entraîna rapidement des aménagements dans notre région Thouars se vit privé de la sous-préfecture transférée à Bressuire en 1804. Loudun eut plus de chance, mais le décret-loi Poincarré du 1926-09-10 fit disparaître Loudun de la liste des sous-préfectures comme 106 de ses consœurs.
Ainsi, les leçons des élèves des classes primaires s’en trouvaient simplifiées. Il faut rappeler que la liste des départements avec leur chefs-lieux et les arrondissements devait être apprise par cœur. Ma grand-mère maternelle qui avait été reçue première du canton à l’examen du certificat d’étude les savait encore quand je l’ai connue.
Le logement des sous-préfet semble avoir quelques fois posé des problèmes.Une anecdote rapportée dans Ces Sous-Préfectures oubliées aux temps où les sous-préfets étaient aux champs… par Claude Martin, sous-préfet, décrit la situation de la sous-préfecture de Loudun en rapportant le texte d’une lettre de 1819.
Monsieur de Sous-Préfet de Loudun n’a point de logement, ses bureausx sont à loyer et le propriétaire prend, à la fin de cette année, le local des dits bureaux.
Monsieur le Maire de Loudun propose d’acheter la maison de M. Cornay qui paraît suffisante pour loger M. le Sous-Préfet et ses bureaux.
En conséquence, l’un et l’autre nous ont invité d’en lever le plan, ci à côté. Le 1er étage fournit quatre appartements, ce qui paraît devoir suffire.
L’établissement des bureaux et du cabinet de M. le sous-préfet est d’une dépense de deux milles francs, l’acquisition de la maison, non compris les frais d’acte, est de 10 500 francs. Fait au total douze mille cinq cent francs que coûtera le dit établissement qui se trouve au centre de la ville de Loudun, et que nous estimons n’être pas cher.
A Loudun le 17 avril 1819, par nous architecte
Claude Martin indique :
Cette dernière phrase amène une remarque. Lorsque Claude Martin écrit Jean-Charles Cornay, il ne peut s'agir du prêtre martyrisé en Chine en 1837 et qui n’eut pas de descendant. Soit il y eut un autre Jean-Charles Cornay dans la famille ou il faut lire « des descendants de la famille de Jean-Charles Cornay. »La maison de M. Cornay (dans l’actuelle rue Grand Cour) est presque immédiatement investie par le représentant de l’Etat et ses services. Mais l’occupation s’effectue sous forme d’une location, l’achat n’ayant finalement pas été réalisé malgré l’avis de l’architecte. L’immeuble en cause existe toujours et demeure la propriété des descendants de Jean-Charles Cornay.
Source Ces Sous-Préfectures oubliées aux temps où les sous-préfets étaient aux champs…par Claude Martin, sous-préfet, préface Joël Thoraval, préfet, Claude Martin éditeur, 184, avenue d’Italie – 75013 Paris.
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Dernière modification : 2008-01-08 - 21:42:29
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