A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou

Saint Jean-Charles Cornay
martyrisé au Tonkin
par Jean-Claude Raymond

Biographie par Auguste Louis Lerosey

Loudun vit ses premiers chrétiens empourprer de leur sang les carrières du martray. Vint le XVIIe siècle, où Urbain Grandier, injustement condamné pour fait de sortilège, et victime d'une erreur judiciaire, expia par son supplice chrétiennement  supporté les défaillances d'une vie sensuelle et trop libre . Une gloire plus pure était réservée à Loudun : un de ses enfants du XIXe siècle, le bienheureux Jean-Charles Cornay devait cueillir la palme du martyre au Tonkin et couronner son apostolat par une confession digne des plus beaux âges de l'Église.

Jean-Charles Cornay naquit à Loudun, le 27 février 1809, d'une famille largement pourvue des biens de la fortune.  Il fut baptisé le 3 mars dans l’église Saint-Pierre de Loudun. Il trouva au foyer domestique non seulement l’héritage des vertus naturelles, mais aussi l’héritage des vertus surnaturelles.

Pendant sa première enfance, ses parents le gardèrent auprès d'eux et le formèrent avec sollicitude à la piété. Lorsque vint le moment de lui faire commencer ses études, ils le placèrent au collège de Saumur ; certaines relations de parenté avaient dicté ce choix. Au bout de deux ans, ils l'en retirèrent pour le placer au petit séminaire de Montmorillon, que dirigeait alors les Pères de la Compagnie de Jésus. C'est là qu'il fit toutes ses humanités. Élève régulier, suffisamment laborieux, d'un caractère aimable et enjoué, d'une piété solide et bien entendue, il ne se signalait ni par ses écarts ni par ses succès.

Au mois d'août 1827 ses humanités finies, il quitta Montmorillon et rentra dans sa famille. Il fallait se préoccuper de l'avenir et se décider sur le choix d'une carrière. L'inévitable question fut donc posée, et quelle ne fut pas la surprise de ses parents quand Charles leur déclara qu'il voulait être prêtre ! Telle avait été sa secrète intention dès l'âge de douze à treize ans. C'est ce qu'il déclara dans une lettre à sa famille.

Jean-Charles entra donc au grand séminaire de Poitiers, le 20 octobre 1827. M. et Madame Cornay étaient trop chrétiens pour s'opposer au noble désir de leur fils, et pour ne pas s'incliner humblement devant la volonté de Dieu. À Poitiers comme à Montmorillon, Charles ne se fit pas remarquer. Dire de lui qu'il était un séminariste tout entier à son devoir, c'est le peindre exactement. Il n'y a rien à ajouter. Ainsi s'écoulèrent les deux années, pendant lesquelles il reçut la tonsure, les ordres mineurs et le sous-diaconat. Parmi ses maîtres et ses condisciples nul n'eût pensé que cette âme placide était capable d'actes héroïques, et que ce séminariste modeste serait un jour un confesseur de la foi auquel l'Église décernerait le titre de Bienheureux.

Il survint dans cette existence jusque-là très effacée un incident fortuit en apparence, mais d’une portée incalculable qui lui donna une orientation inattendue.

Il y avait quelques semaines que l'abbé Cornay avait commencé sa troisième année de séminaire, lorsqu'un missionnaire de Saint-Laurent-sur-Sèvre, enfant du bienheureux Montfort, donna aux élèves du grand séminaire de Poitiers une conférence sur l'œuvre de la Propagation de la Foi. Sous l'action de son éloquence communicative, la flamme de l'apostolat s'alluma dans le cœur de plusieurs jeunes lévites.

Charles Cornay surtout en éprouva une émotion intense et sentit sur-le-champ naître en lui l'irrésistible désir de l'apostolat.

Le jeune homme communiqua sa résolution à son directeur, M. L'abbé de Larnay : « Depuis le sermon que j'ai entendu ces jours derniers, lui dit-il, je ne puis plus y tenir ! Dieu m'appelle à la conversion des idolâtres ; il faut  que je parte. Donnez-moi, s'il vous plaît, le moyen de quitter la France. »

Et comme le prudent directeur lui faissait remarquer qu'il s'exposait au martyre : « Je le sais, répondit-il, j'y ai beaucoup pensé ; mais c'est ce qui m'excite davantage : il est beau de verser son sang pour la gloire de Dieu et le salut des âmes ».

Restait à obtenir le consentement de ses parents. Avec la permission du supérieur, il quitta le séminaire, et se rendit à Loudun. Par le fait qu'elle était inattendue, cette visite fit soupçonner aux siens quelque chose d'extraordinaire. Le jeune homme leur ouvrit son cœur, et manifesta son intention d'aller travailler au salut des âmes dans les pays infidèles. Le choc fut douloureux, l'émotion cruelle, les larmes abondantes. Mais M. et Madame Cornay firent généreusement à Dieu le sacrifice de ce fils tant aimé, qu'ils tenaient de sa bonté. D'ailleurs ils pouvaient espérer quelque changement dans les dispositions de leur fils. Mais la résolution était irrévocable.

Au mois d'octobre 1830, Jean-Charles Cornay avait dit adieu à sa famille et était entré au séminaire des Missions Étrangères de Paris. Il avait vingt et un ans, l'âge des beaux enthousiasmes. Les événements politiques de la capitale et les alertes qu'ils causèrent au séminaire de la rue du Bac lui firent craindre plus d'une fois le retour à Loudun et au milieu des siens. Dans l'année qu'il passa au séminaire des Missions Étrangères, il fut promu au diaconat. Les saints canons ne permettant pas de recevoir la prêtrise avant vingt quatre ans accomplis, il se vit menacé d'attendre près de dix-huit mois à Paris avant d'être ordonné prêtre.

C’était un trop grand sacrifice pour son zèle impatient de se dépenser. Touchés de ses généreux désirs, ses supérieurs ne voulurent pas retarder davantage son départ et ils lui assignèrent pour champ d'action la province ecclésiastique de Sud-Chuen, en Chine. L'ardent missionnaire se rendit aussitôt à Bordeaux, où il devait s'embarquer. Au moment où il arrivait à Poitiers, il vit son père, sa mère et deux de ses sœurs entourer la voiture publique. Ils étaient accourus pour l'embrasser une dernière fois, et peut-être avec le vague espoir qu'il se laisserait vaincre par tant de larmes et qu'il n'irait pas plus loin. Illusion ! Jean-Charles Cornay reçut d'un cúur ému ces marques de tendresse ; mais rien n'ébranla sa constance. Il s'arracha aux derniers embrassements de sa famille, et s'élance dans la voiture. Tout est fini. La séparation sera éternelle.

Quelques jours après, le jeune missionnaire s'embarquait pour l'Extrême-Orient ; mais ce fut seulement dans le courant de juillet 1832, c'est-à-dire après huit mois d'une périlleuse traversée, qu'il put aborder à Macao. Il était enfin sur la terre, objet de ses rêves. Désormais rien ne pouvait l'empêcher de travailler à l'évangélisation des infidèles. D'abord le missionnaire ne put songer à pénétrer en Chine sans être conduit par des guides très sûrs. En attendant leur arrivée, il quitta Macao et se rendit à Hanoï, dans le Tonkin occidental. Le vicaire apostolique l'accueillit avec la plus grande bonté ; il lui conféra le sacerdoce, le 20 avril 1834, et lui permit de s'initier au ministère  sous la direction des prêtres chargés des chrétientés voisines.

Dire le bonheur du missionaire est impossible. Il se livra à l'étude des langues du pays ; en même temps il s'appliquait à sauver des âmes. Une année se passa ainsi. Alors arrivèrent ses guides ; mais ils tombèrent tous les deux malades et succombèrent presque en même temps. Force fut au jeune apôtre de prolonger son séjour au Tonkin et d'y attendre d'autres guides.

Pendant les deux années qui suivirent, il travailla avec un tel élan, que son tempérament vigoureux finit par fléchir sous le poids des fatigues. Rien cependant ne put ralentir son zèle. M. Cornay continuait à se dévouer aux âmes, lorsqu'en 1836 éclata une persécution plus cruelles que les précédentes. Dans un accès de rage vraiment satanique, le roi Minh-Mang publia un édit d'une barbarie sans exemple : « Qu'on frappe sans pitié, qu'on torture, qu'on mette à mort ceux qui refusent de fouler aux pieds la croix ! Qu'on sache bien que ce refus constitue un état de rébellion ! Qu'on prenne donc, sans autre forme de procès une hache, un sabre ou un coutelas, tout ce qui se trouvera sous la main pour exterminer ces aveugles et ces endurcis, sans qu'il en échappe un seul ! »

M. Cornay ne devait pas exposer inutilement sa vie. Il prit le parti de s'éloigner des centres habités, résolu à se cacher dans des lieux retirés et solitaires. Il se cachait le jour à la manière des fauves, et la nuit il parcourait les villes et les bourgades tantôt à pied, tantôt, quand ses forces trahissaient son courage, sur les bras de ses chrétiens. Il profitait des ténèbres pour aller et venir, pour baptiser les petits enfants, instruire les néophytes, administrer les sacrements, confesser ceux qui le désiraient et célébrer la sainte messe. Dès que l'aube commençait à poindre, il regagnait les montagnes et se cachait au milieu d'épaisses brousssailes.

« Je suis obligé, écrivait-il à ses parents, de me cacher pendant tout le jour dans une excavation de six pieds carrés, pratiquée dans une terre humie entourée de roseaux. J'avais eu jusqu'à ce jour pour me consoler mon bréviaire, l'Imitation et un crucifix. Quelque pénible que fût cette vie, elle avait encore ses charmes : la vue d'une croix fait tant de bien et la parole de Dieu renferme tant de douceur ! Mais la Providence vient de m'enlever cette dernière consolation ; je vais avant peu perdre la vue ; mes yeux se refusent à faire leur service. Je pense que l'humidité de mon habitation en est la cause. Cependant je resterai ici, et j'y souffrirai avec résignation jusqu'à ce qu'il plaise à Dieu de me délivrer des maux de cette vie. »

Bientôt, en effet, l’heure de la délivrance allait sonner pour le jeune missionnaire. Les souffrances physiques et morales qu’il avait endurées n’étaient que le prélude de son prochain martyre.

Un de ses amis, missionnaire dans le voisinage, alarmé de son état, le fit transporter dans un village très tranquille auprès de Baû-No où se trouvaient de nombreux chrétiens. L’ami de M. Cornay se persuadait que la plaie serait plus favorable que la montagne au rétablissement de sa santé. Il le dévouait au martyre, sans le savoir.

Sur ces entrefaites, le bruit parvint à la Cour que Baû-No était un pays d'insurrection fomentée par un prêtre français. Par malheur des armes qui furent trouvées près de l'habitation de M. Cornay firent ajouter foi  à cette dénonciation. L'arrestation du missionnaire fut décrétée. En même temps des troupes furent envoyées pour cerner le village et s'emparer de sa personne. Prévenu à temps, M. Cornay s'enfuit au plus vite. Il se cacha dans une haie de feuillage touffu. Il y demeura toute la journée ; mais vers six heures du soir, les soldats se mirent à battre les broussailles et à fouiller les haies.

« Quand je les vis, dit M. Cornay, se diriger avec un air si résolu sur la haie que j'occupais et où ils avaient passé et repassé si souvent sans me découvrir, je compris alors que j'étais trahi, et qu'il fallait faire à Dieu le sacrifice de mes jours. Depuis le matin d'ailleurs ce sacrifice avait remplacé pour moi celui de la sainte messe, et il était devenu l'unique objet de mes méditations. Je pris cependant mon chapelet pour me recommander à Marie d'une manière spéciale, et vous pensez sans doute à quels mystères j'en adaptai les dizaines. Depuis quelques instants je suivais les yeux les mains de ceux qui allaient  me prendre ; mais quand je vis pénétrer dans mon buisson les longues lances armées de fers aigus qu'ils enfonçaient avec fureur dans tous les sens, je ne songeais pas qu'il eût été meilleur pour moi de me laisser percer sur place. Je parus : un cri d'étonnement se fit entendre ; ils se précipitèrent aussitôt sur moi. Un d'eux coupa une liane dans la haie pour m'attacher. Voyant ce qu'ils voulaient faire je leur présentai mes mains : ils les lièrent douloureusement. Pendant ce temps, je m'offris à Jésus-Christ  lié et garrotté ; ce  qui  me consola beaucoup. »

Dès lors pour le mandarin qui commandait, il n'y avait plus de doute ; ce prêtre étranger était un criminel ; comme tel il devait être traité ; on le mit à la cangue. « Lorsque je vis, dit le martyr, déposer sur mes épaules ces deux lourds morceaux de bois, liés par quatre tringles de fer qui devaient me serrer le cou, je pensai à cette auréole de gloire dont Dieu allait bientôt me ceindre la tête, et j'aidai les exécuteurs à les attacher sur mes épaules. »

C'est ainsi qu'il passa la nuit. Le lendemain, après un nouvel interrogatoire, on changea son supplice. Débarrassé de sa cangue, il fut placé dans une grande cage. À la vue des chefs et des soldats qui le regardaient avec curiosité, le missionnaire pense à leurs âmes qu'il est venu sauver. Oubliant ses souffrances, il ouvre un évangile qu'on lui a rendu ; il ouvre à l'endroit de la Passion où il est parlé de la comparution de Jésus devant Pilate et il leur raconte avec le feu d'un apôtre la vie du Rédempteur, ses douleurs et sa mort sur le Calvaire. Tous ces barbares étaient sous le charme de sa parole.

« Moi, dit-il, je regrettais de n'être pas plus habile à parler et je priais Jésus-Christ de faire fructifier ce peu de semence jeté en passant dans ces pauvres cúurs. »

Le surlendemain on part dès l'aube pour se rendre au chef-lieu de la province. La cage du captif était portée par huit hommes. Lui paraissait joyeux ; de temps en temps, il chantait des cantiques ou des psaumes. À la première halte, la cage fut déposée devant un grand mandarin. Celui-ci lui ordonna de chanter. M. Cornay obéit, bien qu'il n'eût pris aucune nourriture depuis deux jours. Il chanta quelques-uns de ces cantiques qu'il avait appris à Montmorillon. Jamais, disait-il, on n'avait rien entendu de si harmonieux. Le mandarin parut content et en témoignage de satisfaction, il fit donner un peu de riz au prisonnier.

On arriva au chef-lieu de la province . M. Cornay fut retiré de sa cage pour être transféré dans une autre juste assez grande pour qu'il pût s'y mouvoir et d'autre part trop petite pour qu'il lui fut possible de s'y coucher. La cruauté de ses bourreaux n'était pas encore satisfaite. Afin d'ajouter aux tourments du martyr, on lui mit au cou un cercle de fer muni de deux chaines, lesquelles, après avoir enlacé les pieds, étaient rivées  aux  barreaux de la cage.  « Je suis, écrivait-il, bien fatigué d'être toujours assis. La nuit surtout, je suis rompu par la dureté du bois. » Il dut rester ainsi pendant trois mois entiers.

Un pieux captif se faisait de sa cage et de sa douloureuse immobilité un lieu et un temps de retraite ; il s'astreignait, comme il le faisait dans son presbytère de Baû-No, à un règlement de vie qui partageait tous les moments de la journée. Au milieu des plus dures souffrances, il montrait la régularité du prêtre le plus exemplaire.

Pendant sa captivité, M. Cornay eut à subir plusieurs interrogatoires très douloureux. « Un jour, écrit-il, le mandarin me dit : Vous ne craignez donc pas de mourir ? ó Non, répondis-je, et alors même que je serais attaché au poteau pour y perdre la vie, je chanterais un hymne d'action de grâces, si on me l'ordonnait.  — Eh bien, répliqua le tyran, faites le dès ce moment. Aussitôt je me suis mis à chanter ce beau cantique de France :

                La Religion nous appelle,
                Sachons vaincre et sachons périr ;
                Un chrétien doit vivre pour elle,
                Pour elle un chrétien doit mourir.

    Tous les assistants furent émus, l’étonnement était peint sur les visages, et plusieurs disaient : Oh ! il ne craint pas comme nous ! »

Tant de vertu exaspérait les mandarins. Pour se venger, ils soumirent leur victime à un nouvel interrogatoire, où il subit les plus cruelles tortures.

En voici le récit fait par M. Cornay lui-même dans une lettre à un ami : « Vendredi, j'ai comparu devant les mandarins. On m'a fait sortir de ma cage et on m'a orné d'une énorme cangue qu'on a ferrée de neuf, puis après les interrogations sur ma prévention de rébellion, j'ai été traîné , étendu, mis à nu et lié, et à chaque fois que je répondais que tout était calomnie, les coups de verge de pleuvoir sur moi ; on revenait sans cesse à la charge me menaçant de me frapper jusqu'au  soir, mais  je tenais  bon ! On me menaçait de dix mille coups, rien ; d'être soumis tous les jours à un semblable traitement jusqu'à ce que j'avouasse mon crime, puis on me promettait le pardon, du moment où je me serais reconnu coupable ; mais on a rien obtenu de moi, et après cinquante coups, on m'a délié. Quelque douloureuse qu'ait été cette question, la plus vive souffrance était celle que me causaient mes bras liés vers les poignets et engourdis de plus par la cangue sur laquelle ils étaient tendus. Enfin on m'a traîné dans ma cage, et en arrivant à ma prison, j'ai chanté le Salve Regina.

Enfin l'heure de la récompense allait sonner. Le 20 septembre 1837, vers midi, arriva la sentence d'exécution. Aussitôt, M. Cornay fut tiré de sa prison et on se mit en route pour le lieu du supplice. Là, la foule des chrétiens et des païens était immense. Le martyr était joyeux. Il se mit à chanter. N'avait-il pas écrit précédemment à un ami ces belles paroles : « Je prépare un beau Salve Regina pour le jour de ma mort. Je le chanterai pour la gloire de Dieu, à l'exemple des anciens martyrs, et mes dernières paroles seront celles-ci : Jésus, Marie, Joseph. »

On le sortit de sa cage, on le dépouilla de ses vêtements, on l'étendit la face contre terre, sur une natte recouverte d'un tapis, on attacha le patient par les pieds et par les mains à des piquets enfoncés dans le sol, et par deux autres pieux fixés à côté de ses tempes on maintint sa tête comme dans un étau. Un coup de cimbale retentit : c'est le signal de l'exécution. Aussitôt un coup de sabre coupe la tête, puis les bras et les jambes sont amputés, le reste du corps est mis en pièces par les bourreaux. L'église de Poitiers comptait un martyr de plus au ciel.

Voilà pourquoi le grand pontife Léon XIII, usant de sa souveraine et infaillible autorité, a solennellement proclamé l'héroïsme de sa vie et de sa mort, le 27 mai 1900. Il a jugé bon de lui décerner l'immortel honneur de la béatification, et de placer sur sa tête la couronne du Bienheureux.

Un triduum solennel fut célébré à Poitiers, les 18, 19 et 20 janvier 1901 en l’honneur du Bienheureux.

Le 18 août de la même année, après un brillant Triduum une statue du Bienheureux Cornay a été érigée dans l'église Saint-Pierre de Loudun par Mgr Pelgé, au milieu d'un concours immense du peuple.

L'église de Poitiers possède des reliques du bienheureux Cornay, ainsi que le séminaire des Missions étrangères à Paris.

L'église Saint-Pierre de Loudun a été enrichie également de quelques reliques du glorieux martyr, enfant de la cité. 

Le grand séminaire de Poitiers avait transformé en chapelle sous le vocable de Notre-Dame des Martyrs la cellule occupée pendant trois ans par J.-C. Cornay. On y conservait deux châsses remplies de ses reliques.

Au Tonkin une église a été élevée à Chien-Mong en l’honneur du bienheureux Cornay, tout près du lieu de son martyre.

Que Dieu fasse germer de ce sang généreux de nouvelles vocations ecclésiastiques et s’il se peut, de nouveaux apôtres.

Auguste-Louis Lerosey

in Loudun

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Béatification et canonisation

Jean-Charles Cornay est mort, le 1837-09-27, à Son-Tay au Viet-Nam. Il fut béatifié, le 1900-05-27 par Léon XIII et canonisé par Jean-Paul II, le 1988-06-19 à Rome.

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À la mémoire de Jean-Charles Cornay

À Loudun

  • Paroisse Saint-Jean-Charles-Cornay ;
  • Statue figurant à l'entrée de l'église Saint-Pierre (voir article sur Wikipédia) ;
  • Jardin Jean-Charles-Cornay à Loudun.


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Bibliographie

  • Saint Jean-Charles-Cornay — 1809-1837 par Gérard Jubert, éditions Pierre Téqui, paru le 2009-09-01, EAN 9782740315415

    A partir des lettres adressées par Jean-Charles Cornay à ses parents.


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