A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Hardouin de Beaumont de Péréfixe
1605 Monts-sur-Guesnes (France — Vienne) — 1671
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Paul-Philippe Hardouin de Beaumont de Péréfixe naquit à Beaumont, près de Châtellerault (Vienne) le 1605-01-01, décédé le 1670-12-31.
Il fut précepteur de Louis XIV, évêque de Rodez en 1648, élu à l'Académie française en 1654, archevêque de Paris de 1662 à 1671. Chancelier de l'Ordre en 1661. Chancelier et Garde des Sceaux de 1661 à 1671.
Il se distingua par son intransigeance :
La devise de Hardouin de Péréfixe : Usque ardent fixa nec errant.
Notes
A l'époque de François Rabelais, ceux qui voulaient retourner aux textes primitifs de la Bible se heurtaient aux tenants des textes alors divulgués. On pouvait penser que près deux siècles plus tard…
Le Concile de Trente (de 1545 à 1563) avec des interruptions), réuni par le pape Paul III, avait adopté et imposé la version latine de la Bible dénommée Vulgate (du latin vulgata, version commune). Elle remonte à saint Jérôme qui possédait en Palestine des manuscrits de la Bible en langue hébraïque. Le concile avait pour objet de combattre la Réforme (protestante). Il affirma l'autorité du pape. Il arrêta la liste des livres canoniques. Il déclara que la tradition complétait les Écritures. Cet ensemble contribuait à ne pas permettre à l'église catholique d'évoluer et favorisa l'ultramontanisme qui déclare le pape infaillible.
Dans ces conditions la parution d'une traduction du Nouveau Testament en français avec prise en compte des textes grecs, par les jansénistes, ne pouvait que s'attirer la méfiance de l'église catholique. En 1667, paraît cette traduction sous le titre Le Nouveau Testament de Nostre Seigneur Jésus Christ, Traduit en François, Selon l'édition Vulgate, avec des différencesdu Grec, à Mons, chez Gaspard Migeot, en la rüe de la Chaussée, à l'enseigne des trois Vertus, M.DC.LXVII (1667). Cette traduction obtient un succès considérable. Les jansénistes la trouvent admirable, les jésuites la déclarent diabolique.
Le 12 octobre 1665, l'archevêque de Cambrai, monseigneur Nemius ; le 14 juin 1666, le censeur royal des livres, Pontanus, docteur et professeur de théologie, doyen de l'église collégiale de Saint-Pierre, conservateur apostologique des privilèges de l'Université de Louvain ; le 24 juillet 1666, le roi catholique, Charles II, le 30 septembre 1666, l'évêque de Namur, monseigneur Wachtendonck manifestent leur accord pour son impression.
Mais, l'archevêque de Paris, monseigneur Hardouin de Péréfixe de Beaumont en interdit la lecture et la vente, sous peine d'excommunication. Le 20 avril 1668, une seconde ordonnance confirme et motive la précédente. D'autres prélats condamnèrent la traduction, le 27 novembre 1667, l'évêque d'Évreux, en décembre 1667, l'archevêque d'Embrun ; le 20 octobre1673, l'évêque d'Amiens ; le 4 janvier 1668, celui de Reims ; le 19 février 1678. Louis XIV par arrêt du Conseil d'État, défend aux libraires et imprimeurs de vendre la version de Mons du Nouveau Testament.
Ancien précepteur du roi, écrivain assez agréable dans sa Vie de Henri le Grand, assez instruit, assez bonhomme, mais sans caractère, sans élévation d’âme ni aucune dignité extérieure ; il ne fut jamais au niveau de sa haute position, et encourut en plus d’un cas le ridicule.
Sainte-Beuve
in Nouveaux Lundis V
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Dernière modification : 2007-12-27 - 16:57:31
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