A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Lucien caché dans sa famille
pendant l'occupation allemande
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Lucien se retrouvait enfin chez lui. Avec lui le bonheur rentra dans la maison. Le jeune couple reprenait une vie à trois avec leur petite fille. Elle allait pouvoir vivre avec son papa sans le savoir. Malgré l'impossibilité de sortir leur présence était un grand réconfort. De plus, il disposait d'un véritable appartement. Il avait même une grande pièce où il pouvait faire de la gymnastique. En effet, Lucien était sportif et continuait à se maintenir en forme. Au sujet de cette chambre, une parenthèse. Elle fut prêtée au fils d'un boucher qui en reconnaissance les fournit en viande pendant toute la période, ce qui n'était pas un mince avantage en cette de restriction.) Lucien aménagea dans l'appartement un établi sur lequel il pouvait participer aux travaux de son père. Avec Georgette sa femme, il pouvait passer les soirées à écouter la radio. C'était une des seules distraction existant alors à Loudun. Ils ne se privaient pas d'écouter la BBC : Ici Londres, les Français parlent aux Français, tous les jours en sourdine bien sûr.
Les mois
d'été 43
passèrent assez vite, avec l'espoir que l'état de guerre ne pouvait
durer. Mais l'hiver 43-44 arriva et la situation ne s'améliorait pas.
Lucien resta comme cela 15 mois confiner dans son appartement. En
dehors de sa famille, il n'eut qu'un seul contact Edmond qui s'était
enfui avec lui. Mais plus âgé, il ne risquait plus d'être retenu pour
le travail obligatoire. Edmond venait le voir.
Enfin, à la fin du printemps 1944, un peu d’espoir arrive avec bonheur.
Les soldats d’occupation commencent à se replier, les maquisards sont
partout dans le Centre-Ouest. Le 30 août le maquis de Scévolles prend
Chinon. Comptant trois compagnies et deux corps-francs pour un total de
800 hommes, il est sous la coordination militaire du lieutenant Claude
Gros (alias César). Armé depuis le terrain de parachutage de Martaizé,
ce maquis, le plus important de la Vienne, va saboter les voies
ferrées, harceler les colonnes allemandes en repli. (Source : la N.R.
Du Centre-Ouest « La Région opprimée, la Région libérée).
Il est évident que Lucien et sa famille attendaient avec impatience le moment de la libération.
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Dernière modification : 2007-12-10 - 18:28:43
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