A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Vaux-sur-Vienne
France — département de la Vienne
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Toi
mon village
Qu'il est beau mon village, quand
le matin s'étire,
Entourant de ses bras les maisons endormies,
Habillées
de leurs vieilles pierres.
Des fenêtres qui claquent, des portes qui s'ouvrent,
C'est l'heure attendrissante où le soleil égoutte
Ses premiers rayons sur la plaine.
On ne sait quel bonheur enserre
la colline,
Ni quel mystère soudain s'éloigne avec la nuit,
Au fond l'horizon blessé
On ne sait quel doigt du voile déchiré du temps
Montre au loin une lune qui ne luit qu'un moment,
Et tombe dans l'éternité.
Puis, soudain, les oiseaux à leur
tour s'étonnent.
Des sifflements joyeux leur rendent une vigueur
Qui change le silence en bruit.
Ô matin, heures que j'aime, renouveau suprême
Au cœur de la campagne où rêve le poète,
Où l'espace immense le suit !
Toi, mon village, tu rends beau
ce que tu touches,
Dans les bois, les fourrés, et sur les vieilles souches,
Tout s'éveille, tout renaît,
Il faut entendre courir, chuchoter la Vauxoise,
Et les vaches, en famille, s'abreuvent à la hâte
Dans l'eau claire et fraîche.
Malgré les siècles passés, fuyant
la blancheur des âges,
L'église romane de lumière s'est vêtue et profane
Un peu le ciel bleu diminué.
Hors de sa sphère céleste qui blesse un peu les yeux,
Des maisons en récréation la ramènent à Dieu
En toute félicité.
Mais oui, il faut si peu de
choses pour être heureux :
Un jardin, un bouton de rose, un rire joyeux.
Restons dans l'ordre des choses
Ne laissons pas l'heure utile fuir, il faut garder en soi
Ces matins fidèles, sur notre cœur, comme un baume
Et se les
rappeler, hauts…
Maryvonne
Blanchard-Florendeau
in Recueils de poèmes — En Hommage à mon village Vaux-sur-Vienne
2002
C'est un village que j'aime
Plus haut que l'aurore commence
le ciel,
Plus loin que les vents naissent mille saisons,
Sur les eaux du temps, sur l'aile du monde
Vers des continents brûlés de soleil…
Qu'y a-t-il de l'autre côté du
miroir ?
On dit que tout est beau, plein d'étoiles…
Sans aller aussi loin moi, j'ai le bonheur
De connaître à Vaux de vrais champs de fleurs.
C'est un coin romantique où coule
un beau ruisseau
Il a pour toute parure la nature, les oiseaux.
Qu'il est bon de flâner lorsque le crépuscule
Descend en mordoré sur les maisons, les murs…
Regarde ! Le monde a des millions
d'années.
Pourtant, il vient de commencer pour toi.
La même naissance depuis le fond des âges…
La terre a raison de rester la même, d'aimer…
C'est un village que j'aime,
vieux et respecté,
Sous lequel des siècles somnolent, nostalgiques.
Mémoires d'hier, vives de tout ce temps passé,
Innombrables saisons qu'ils ont vu filer… souvenirs.
Le bonheur est à côté de nous,
pourquoi chercher ailleurs ?
Chacun le découvre tout seul, le moment venu.
Il vit dans chaque chose et chaque coin de rue,
On ressent alors sa fidèle présence, sa profondeur…
Maryvonne
Blanchard-Florendeau
in Recueils de poèmes — En Hommage à mon village Vaux-sur-Vienne
2002
Commentaire
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Dernière modification : 2008-01-07 - 14:57:25
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