Présentation
On trouve les
premières traces de Nueil dans le cartulaire de Cormery en 892: ecclesia
dicto
Niolo; puis Milo de Niul, 1085; ecclesia de Niolo
au XIIe siècle; Nueil, 1421; Nueil soudz Faye 1477; Nyolium
Subtus Fayam, 1478;
Sainct George de Nueil, 1516; Nueuil-sous-Faye, 1649; Nueil-sous-Faye
1779; Saint-George-de-Nieuil-Sous-Faye, 1782.
Avant
la Révolution,
cette commune faisait partie de l'archiprêtré de Faye-la-Vineuse
[environ à 6 km au sud-est et aujourd'hui en Indre-et-Loire],
du duché-pairie et de l'élection de Richelieu, généralité de Tours. La
cure était à la nomination du chapitre de
Faye-la-Vineuse. (Ces renseignements toponymiques, comme ceux qui
suivent, sont tirés du Dictionnaire de Redet). Les écarts les plus
importants sont :
-
Neuville : ancienne seigneurie
-
Montagré: Ainardus de Montagre, 1061
-
Boso de Monte Agrio,1089
-
de Monte Agriaco 1116
-
Montagré, 1453
-
Le fief de Montagré, appelé aussi le Rideau, relevait du château de
Loudun.
-
Jallet : château
-
La Brise.
-
La Maurinerie : La Morinerye,1575
-
La Maurinière;
-
La Morinerie.
-
Ancien fief relevant de la Motte de Boché.
Dans les bois
des Roches, les chênes
ont remplacé les hêtres (fagus), "Sous le dôme d'un hêtre", dit Virgile
au début des Bucoliques, à l'origine
du nom de la petite commune située en bordure de la Touraine. La
clairière nouvelle évoquée dans le nom "niolo"
dès le IXe siècle, renseigne sur l'importance de
la forêt au Moyen Age,
baignée comme aujourd'hui encore par le Mâble.
Sur sa butte, le village garde jalousement les vestiges de ses heures
de gloire du XVIIe siècle, époque que le
Cardinal de Richelieu
a largement marquée de son empreinte.
Un hypogée
rectangulaire de la deuxième période gallo-romaine, fut trouvé en
1901. Une chambre sépulcrale de 3 m2
était couverte d'une voûte en berceau plein cintre. Elle
comportait une porte dont l'arc était composé de claveaux en pierre,
intercalés de quatre autres en brique. Il ne contenait
qu'un sarcophage simple avec cercueil en plomb. Cet hypogée a été
entièrement détruit.
Le
petit château
Le
Petit Château, situé dans le bourg de Nueil est
constitué d'un corps de logis Louis XIII, construit sur des
fondations plus anciennes, (celles d'une tour carrée du XV
ème siècle entourée de murailles). Il est
formé de deux grandes pièces à haut plafond et
d'un étage qui était desservi par une tourelle
d'escalier; le tout est surmonté d'un grand comble avec
girouettes au dragon couronné. L'ensemble paraît avoir
été construit à l'identique avec l'un des
pavillons d'angle du château ancien de Richelieu. Ce corps de
logis a été agrandi de part et d'autre à
l'époque de Louis XIV puis au Nord-Ouest sous Louis XV. Depuis
il n'a pratiquement pas subi de modification.
Un
grand mur d'enceinte avec des arbalétriers de défense
Louis XIII ceinture un ensemble formé du Petit Château,
d'une ferme, et d'un pigeonnier ancien, de style roman. La " terre de
Nueil" était constituée de ce domaine appelé "le
parc du château" et de nombreuses fermes dont : les fermes de
Narçay, de la Saudaye, de la Bourie, de la Mission, de l'Ormeau,
du Crozé, des Trois Cheminées...
La
famille de Chézelles a d'abord été
propriétaire de la seigneurie de Nueil du XVe siècle
jusqu'au début du XVIIIe. Jean de Chézelles en 1638
reconstruit son château sur le plan des maisons nobles de
Richelieu . En 1650 Marie de Chezelles épouse Géraud de
Cordemoy, philosophe et historien, qui habitera le château. Leur
fils Jacques en héritera. Il portait le titre de "seigneur de
Narcé". Il meurt vers 1700.
Suivant
un arpentage de 1658, demandé par Marie de Chézelles, la
seigneurie de Nueil était constituée de deux maisons
nobles de Nueil et de Narçay devenues mitoyennes au centre du
bourg (le château actuel).
En
1701, la seigneurie de Nueil fut saisie aux requêtes du palais de
Paris : elle était alors dans un état complet d'abandon,
ses bâtiments non entretenus et resta dix années ainsi.
En
1711, Bertand Poirier des Bournais, frère du premier
médecin du roi, Louis Poirier, s'en rendit acquéreur et
effectua les réparations nécessaires. Il eut quatre fils.
Le quatrième Louis désigné sous le nom de Louis
Poirier de Narçay vécut au château avec son
épouse Marie-Catherine Torterue (décédée en
1673 au château et inhumée en l'église de Nueil).
Le domaine s'étendait alors sur plus de 350 hectares
Son fils
Louis-Bertrand Poirier de Narçay, seigneur de Nueil fut
privé de ses droits sous la Terreur. Il les recouvra pleinement
sous le Consulat. Veuf de son épouse, Geneviève Torterue,
il épousa en secondes noces, en 1803, Françoise Du
Gazeau et retourna vivre au château. C'est aussi là
que vécurent son fils François-Bertrand et son petit-fils
Alexandre-Bertrand Poirier de Narçay. Son arrière
petit-fils, Gustave Marie Robert Poirier de Narçay, né en
1859 passa également une partie de son enfance au château.
Alexandre-Bertrand
Poirier de Narçay vend en 1870 le château et son domaine.
Mais il conservera la jouissance du château jusqu'à
sa mort en 1886. Les acheteurs sont des cousins éloignés,
les époux Poirier-Jautrou, qui habitaient le château de La
Pichardière situé sur la commune de Chaveignes. Ceux-ci
ont revendu après 1886, le château aux familles Vallet et
Cognard dont les descendants sont les actuels propriétaires.
Château
de la Maurinière
Bel ensemble
totalement transformé
au XIXe siècle. Cet ancien fief relevait au XVIe
du château de la Motte Bascher, curieuse Motte défensive à Pouant.
Curiosités
- Église Saint-Georges : nef du XIIe,
portail en plein cintre,
clocher à baies du XIIe presque entièrement
remanié au XIXe.
- Manoir de Jallet : belle propriété de
style normand
datant du XIXe siècle.
- Bois des Roches , rives du Mâble,
Fontaine-Lavoir de la Goëlle, étang de pêche.
-
Nombreuses Croix au carrefour de chemin : le bourg, le Petit Neuville,
Velue, de la Sesse, croix vieille et croix rouge. Ferme avec vieux
porche du XIVe à la Brise.