A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Quelques photographies de Loudun
rassemblées par
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
L'Église Sainte-Croix — avec l'aimable autorisation de © J.-M. Cailleau photographe
La prise de vue de cette carte postale est vraisemblablement antérieure à 1930. Comme la légende l'indique le garage Touillet était l'agence Terrot à Loudun. Les motocyclettes au premier plan sont probablement de cette marque. La quantité de pneus exposés laisse à penser que la consommation en était grande. Les petites routes et les chemins étaient encore le plus souvent empierrés et les caoutchoucs des pneumatiques bien moins résistants qu'aujourd'hui. On ne s'aventurait pas impunément sur les routes sans une bonne pompe et une trousse de réparation comprenant une réserve de Rustines de dimensions différentes (petites rondelles de caoutchouc qu'on collait pour obturer les trous des chambres à air au moyen de la dissolution) et un tube de dissolution. Bien sûr, il fallait une pompe accrochée au cadre. La réclame, aujourd'hui, on dit publicité, au-dessus de la devanture est celle de Dunlop. A gauche du premier personnage, on peut penser qu'il s'agit de M. Touillet, se trouve une publicité pour le nouveau pneu moto Michelin le plus antidérapant.
Apparemment, le garage Touillet avait des compétences multiples. On voit sur la droite au pied des arbres des machines à coudre. La première semble êttre de Marque H. Vigneron, la seconde serait une Excelsior. Voir aussi notre article sur de telles machines dans Antick.
A cela, il faut ajouter les armes. C'est ce qu'on peut découvrir sur l'affichette en partie masquée par l'affiche Michelin. Il devait s'agir probablement et principalement des fusils de chasse.
Au-delà de la devanture de M. Touillet, on peut découvrir l'enseigne de la S.A.R. autrement dit la Société automobile régionale. Nous ne savons rien de celle-ci et nous aimerions bien savoir quels étaient ses buts et ses activités.
D'après carte postale Charpentier édit. Loudun (Vienne - France)
Compte tenu de la date qui se trouve au dos de cette carte, la prise de vue est antérieure à 1930. Nous y apprenons que Th. Jaulin est successeur de la maison E. Dupouet, probablement quincailler. Les articles exposés sur le trottoir sont des arrosoirs, des pelles, des seaux, des lames de faux. Cet établissement était encore principalement une quincaillerie jusque dans les années 1990. Aujourd'hui (2004), la partie quincaillerie a traversé la rue et laissé place à des articles de ménage. Le magasin a peut-être ainsi retrouvé sa destination initiale si l'on en croit le panneau situé à droite de la porte du magasin. Les trois lignes inférieures portent les trois mentions : ménage, éclairage, chauffage.
Si l'on essaye de déchiffrer les enseignes qui se trouvent plus loin dans la rue, sous fort agrandissement, on trouve semble-t-il un hôtel dénommé Hôtel du Garage. Un peu plus loin, au-delà de ce qui semble le cadran ovale d'une horloge, un grand panneau horizontal indique : Gd Garage Moderne. Curieusement, on ne voit aucune entrée pouvant laisser passer une automobile.
Dans Histoire des rues de Loudun, tome Le long de la rue de la Porte-de-Chinon, par Sylvette Noyelle et Sylviane Rohaut, planche 2, se trouve une carte du même endroit mais antérieure puisque le magasin est alors tenu par Édouard Dupouet prédecesseur de Th. Jaulin.
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Dernière modification : 2008-02-08 - 18:57:55
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