A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Angliers
France — Vienne
Jean-Claude Raymond Avec des éléments communiqués par Fernande Germain
Table des matières
L'assemblée à Angliers se tenait traditionnellement le lundi de Pentecôte dans l'allée centrale, dénommée Allée du prince de la Tour d'Auvergne, en face du château d'Angliers qui fut habité autrefois par le prince de la Tour d'Auvergne. Les assemblées étaient renommées et attiraient, dès le matin, un grand nombre de personnes. En premier, les domestiques qui cherchaient des maîtres mais aussi les jeunes gens, filles et garçons pour la fête.
A cette époque là, les jeunes ne possédaient pas forcément de moyens de locomotion. Il n'était pas rare que certains fassent le trajet de Loudun à Angliers à pied, soit 7 km environ. Heureusement, pour le retour, ils trouvaient souvent des connaissances pouvant les ramener en automobile ou en carriole.
Tout le long de l'Allée du prince de la Tour d'Auvergne bordée de tilleuls, un grand nombre de stands de jeux était proposé aux badauds tels que tirs, pêches, loteries et des attractions comme les manèges de chevaux de bois qui montaient et descendaient dans un flot de musique et de lumière. Des marchands ambulants y avaient installé de grandes tables en bois avec des bancs. On pouvait y consommer limonades, boissons, gaufres, nougats, barbe à papa et tout ce qu'il faut pour le casse croûte car il n'était pas question de rentrer chez soi pour déjeuner compte tenu des temps de trajet.
Mais à côté des aspects de détente, les assemblées avaient une autre fonction. C'est à ce moment que les maîtres et fermiers recrutaient (accueillaient) des domestiques et des servantes. C'est de là que vient le nom d'assemblée d'accueillage. Les jeunes gens qui cherchaient une place se faisaient connaître en portant un œillet à la boutonnière. Les discussions des gages (salaire) se faisaient souvent assis à ces grandes tables autour d'un verre de vin de pays.
Le bal était pour beaucoup le clou de l'assemblée et l'occasion de rencontres. Une majorité de jeunes venaient pour danser sous le parquet. Dans le Loudunais, le parquet désigne la salle de bal démontable, composée d'un parquet proprement dit, entouré de panneaux, eux-mêmes surmontés d'une ossature légère supportant une bâche. Cette structure pouvait être installée dans les cours des fermes lors des mariages, par exemple.
On raconte que les festivités s'accompagnaient pour certains de libations telles qu'ils oubliaient leur vélo et rentraient à pied. Leur équilibre précaire n'aurait peut-être pas permis l'usage de la bicyclette.
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Dernière modification : 2008-01-04 - 17:55:15
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