A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Jacques Drillon et la Loire
par Jean-Claude Raymond
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La langue française est née du côté de Blois, où la poésie parlante de ce pays a dit «je» pour la première fois. Pays de Loire ! Iles d'Orléans, comme taches d'immobilité sur le cours paresseux de l'eau. Maisons véritablement tricolores, toits bleus, façades blanches, cheminées rouges ! Ici, à Blois, au cœur du cœur de la France, vivra souvent François le Premier, et sa femme Claude, aux reins féconds. Là sera percé le duc de Guise, là s'abritera pour quelques nuits repentantes, Catherine de Médicis : château qu'admirait Mansart, escalier tout en balcons d'où l'on regardait partir les hôtes de marque. Ce que la France a de plus français a respiré dans cette vallée : Jean de Meun, qui enfla « le cours de la Loire » de ses dix-huit mille vers, comme disait Clément Marot, Rabelais le médecin helléniste, Ronsard le goutteux, le grand Joachim regrettant. Et toute la Pléiade, et Vigny, et Balzac en sa vallée. Là que sont venus vivre et mourir Maeterlink, France, Bergson. Et Athos !
Jacques Drillon
in Le français est un long fleuve agité
Le Nouvel Observateur n° 1784 - 14 au 20-01-1999
Le français est un long fleuve agité est un article de Jacques Drillon sur la naissance du français relatant la parution de La nouvelle Histoire de la langue française, publiée sous la direction de Jacques Chaurand, et rédigée en orthographe réformée, Seuil, 814 pages, 29,73 euros.
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Dernière modification : 2008-01-11 - 19:25:52
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