A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
La Vienne
affluent de la Loire
par Jean-Claude Raymond
Vigenna
Eau… Vie… toujours reconstituée…
Qu'avais-tu dans ton sein ? Des perles, des diamants ?
Sous ta robe de bure, des cailloux transparents ?
Oui, il me plaît de croire à cette belle histoire
De ton lit cousu d'or, que le soleil brûla.
Minuit ! Les étoiles tombaient en flocons pâles,
Et mêlaient leur lumière sage à la vase.
Frémissante, tu gémissais à leur toucher de nuit,
Tandis que les roseaux pliaient leur corps de lys.
Et tes eaux argentées où se mirent les saules,
Une lune en coulée les couvrait un peu d'aube.
Vigenna, merveilleuse dans ton corps enfanté
Quand l'eau de tes désirs chantait l'éternité !
Savais-tu qu'aujourd'hui tu serais là encore ?
Fidèle, jaillissante de souvenirs d'alors,
Traversant notre ville… Tant de siècles ont passé !
Et nous t'écoutons, là, doucement respirer…
Le temps déchire les heures immobiles…
Les doigts de l'aurore défont la nuit…
Vigenna, notre Vienne… toujours présente…in Châtellerault — D'Hier à aujourd'hui
La Vienne
…comme un large fleuve aux eaux permanentes, ont passé les multitudes humaines et les produits qu'elles transportent. Le Nord et le Midi s'y sont rencontrés ; l'Occident européen y est entré en contact avec les nations aquitaniques et ibériques. Hommes des âges préhistoriques, Celtes, Romains, Arabes, Normands, Anglo-Aquitains et Français du Nord, Catholiques et Protestants s'en sont disputé la possession. Races, langues sont venues y prendre contact, comme aux grands passages des Alpes.
M. Boissonnade
« La Vienne, à Chabanais… »
La Vienne, à Chabanais, coule dans une vallée étroite, sans être cependant encaissée; cette vallée s'élargit parfois, mais elle n'a jamais plus de 500 mètres. Lorsqu'on regarde la rivière du haut des coteaux qui s'abaissent jusqu'à ses rives, elle a l'air d'une bande mouvante et brillante posée négligemment au milieu des prairies vertes encadrées de chênes "têtards". Le matin, on distingue seulement la vallée à la brume épaisse qui monte du fleuve, mais, dès que le soleil se lève, cette vapeur disparaît assez rapidement sur les prés, traîne encore quelque temps sur la rivière en légers nuages qui s'accrochent aux rochers, puis laisse enfin voir les eaux brillant aux rayons du soleil.
Roger Vignaud, Louis Desouche
« … la Vienne, aux eaux poissonneuses, vous offrira la douceur de ses rives… »
… la Vienne, aux eaux poissonneuses, vous offrira la douceur de ses rives, tandis que la Forêt odorante vous conviera à la marche. Puis après avoir parcouru les rues qu'une municipalité soucieuse d'esthétique a décorées de fleurs vives, vous vous surprenez à chantonner, devant une table alléchante, malgré les soucis de l'heure La vie est un rêve… ».
Ce qui est vrai à Châtellerault.P. Lapraute
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Dernière modification : 2008-01-18 - 17:00:52
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