A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Le Clain
affluent de la Vienne
par Jean-Claude Raymond
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Cette fureur poétique, si étrangère au tempérament indigène, avait été importée, de Paris. La jeunesse scolaire de Poitiers avait voulu avoir sa brigade de poètes, à l'instar de cellequi se ralliait sur la montagne Saine-Geneviève autour de Ronsard. Elle affectait de préférer la compagnie des Muses à celle des jurisconsultes et prétendait ne voir dans le vie que de la poésie. Le plus gnéralement, cela consistait à transporter la réalité commune dans un décor antique. Le Clain, par exemple était figuré dans les vers de ces jeunes gens, tantôt comme un vénérable dieu fier du cours de ses ondes, tantôt, avec plus de vraisemblance, comme une divinité paressause s'attardant parmi ses prairies combles de fleurs, à l'ombre des collines couvertes de buis. La fontaine du Pont-Joubert devenait la Nymphette Jobertine. Scévolle lui-même, déguisé en pasteur, sous l'harmonieux surnom de Philocrène (ami des sources), s'ébattait dans les poèmes de ses amis, avec des naïades, des Dryades et d'autres nymphes bocagères.
J. Plattard
in La vie et l'œuvre de Scévole de Sainte-Marthe,
Bulletin de la société des antiquaires de l'ouest
3e série 1924
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Dernière modification : 2008-01-18 - 15:25:44
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