A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Sainte Radegonde
Agnés & Venance Fortuna
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Sainte Radegonde
Naissance & éducation
Radegonde, fille du roi de Thuringe, naît vers 520. Après la défaite de son père par les Francs, Radegonde alors âgée de dix ans et son jeune frère se trouvent dans le lot de Clotaire Ier, roi de Soissons. Il emmène Radegonde à Soissons et lui fait donner une éducation chrétienne comme il convient à une future reine.
Il épouse Radegonde contre le gré de celle-ci . Clotaire à l'image de ce qu'avait fait avant lui Clovis, son père, n'hésite pas à recourir à l'assassinat pour se défaire de tous ceux qui pourraient s'opposer à son pouvoir. Il fait assassiner les fils de son frère Clodomir pour rester seul maître des états francs. Le frère de Radegonde est également assassiné.
Radegonde reine
Jusqu'à l'assassinat de son frère, Radegonde subit les lois du mariage. Après celui-ci, elle obtient de Clotaire de prendre le voile.
Radegonde religieuse
Radegonde fait construire à Poitiers un couvent de femmes : le monastère Saint-Jean.
Le monastère de Radegonde et d'Agnès apparaît comme un havre de paix dans la Gaule mérovingienne sauvage et troublée.
Agnès
Agnès, abbesse de Sainte-Croix de Poitiers (579), a mérité une place dans les fastes des saints par la candeur et la puretë de ses mœurs : elle en mérite une parmi ceux dont le savoir et le génie cultivé ont illustré le Poitou, dans les temps que la babarie infestait encore la France. Elle avait été élevée avec Radegonde. Cette princesse qui l'avait regardée, dès son enfance comme sa propre fille, voulut qu'elle la suivit dans sa retraite de Poitiers ; elle fit plus, elle lui donna un empire absolu sur elle-mème, en la faisant élire supérieure et abbesse du monastère où elle s'était renfermée.
Dreux-Duradier
Bibliothèque historique et critique du Poitou
Vanance Fortunat
Venantius Fortunatus, né à Ceneda près de Trévise, poète latin, fut aussi évèque de Poitiers.
Il est venu à Tours pour accomplir un pélérinage sur le tombeau de saint Martin. Il se rend ensuite à Poitiers où se trouvait celui de saint Hilaire. C'est là qu'il rencontra Radegonde et Agnès. Celles-ci l'engagèrent à s'y fixer.
Il écrivit des hymnes parmi lesquels le Vexila Regis et rédigé les vies de Saint Martin, de sainte Radegonde, de saint Germain.
La médiathèque de Poitiers conserve le précieux manuscrit enluminé du XIe siècle retraçant les miracles et la vie de sainte Radegonde racontés par Fortunat et la religieuse Baudonie.
L'œuvre de Fortunat renseigne sur la vie et les mœurs mérovingiennes.
Rappelons que le baptistère Saint-Jean à Poitiers est un des seuls monuments de cette époque qui subsistent.
On dit de Fortunat qu'il savourait les délices de la courtoisie gourmande et qu'il les tenait pour une preuve d'esprit et de haute civilisation chrétienne.
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Dernière modification : 2014-08-19 - 09:53:39
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