A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Luc Montagnier
Découvreur du virus du Sida
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
La ville de Châtellerault fut la première ville de France à baptiser une rue Docteur-Luc-Montagnier, le 28 ou 29 septembre 2002. La contribution de ce chercheur à la lutte contre le sida suffirait à justifier cette action. A cela, il faut ajouter que Luc Montagnier, né à Chabris en 1932-08-18, a fait ses études secondaires au collège René-Descartes à Châtellerault. Le choix de la rue n’est pas anodin car il s’agit de la rue où se trouve le nouvel hôpital.
Il poursuivit ses études de sciences naturelles à Poitiers, puis à Paris et obtint la licence ès sciences en 1960. Il devint alors assistant à la Faculté des sciences à Paris avant d’enseigner la physiologie à la Sorbonne. Il devint ensuite chercheur au CNRS à Paris.
Entre 1960 et 1963, il travaille à l’unité de recherche sur les virus du Medical Research Council à Carshalton puis à Glasgow. En 1963 avec F. K. Sanders, il découvre le premier ARN, à double hélice, impliqué dans la reproduction d’un virus à hélice simple. Cela montrait que l’ARN se reproduit par simple accouplement comme le fait l’ADN. Il met au point une technique de culture des cellules cancéreuses, maintenant courante.
Entre 1965 et 1972, il revient en France.Il travaille à l’Institut Curie à Orsay. En 1971, il reçoit le prix Rosen.
L 1983-01-20, il découvre avec Jean-Claude Chermann et Françoise Barré-Sinoussi un rétrovirus humain : le HIV-1 Lymphadenopathy associated Virus). C’est cette année là qu’il publie dans la revue Science du 20 mai un article Isolation of a T-Lymphotropic Retrovirus From a Patient at Risk for Acquired Immune Deficiency Syndrome (Aids en anglais, Sida en français). En 1985 avec son équipe, il découvre un deuxième virus humain (HIV-2). Cette même année il reçoit le prix Gallien.
De 1985 à 1990, il est professeur au Département sida et rétrovirus à l’Institut Pasteur. Il en devient directeur en 1990.
Luc Montagnier a annoncé sa découverte du virus du sida, le LAV (Lymphadenopathy Associated Virus), dans la revue Science de mai 1983. Quelques mois plus tard, le professeur Robert Gallo, avec le soutien de l’administration des États-Unis d’Amérique et du National Health Institute, annonce lui aussi la découverte du virus du sida. Il est alors persuadé que le sida est dû à un autre rétrovirus déjà connu, le HTLV III. L’américain dépose rapidement un brevet concernant le HTLV III ce que n’a pas fait Luc Montagnier pour le LAV.
En janvier 1985, on démontre que le LAV et le HTLV III sont les mêmes. Le nom finalement adopté sera HIV (Human Immunedeficiency Virus) ou VIH (Virus de l'immunodéficience humaine) L’institut Pasteur porte alors plainte. Les représentants des administrations françaises et américaines s’accordent sur un partage de la paternité de la découverte mais aussi des revenus du brevet.
En 1989, un
journaliste montre que le rétrovirus
découvert par
Robert
Gallo n’est autre que celui de Luc
Montagnier. On pense alors que Robert
Gallo
a sciemment déclaré la découverte
d’un
nouveau virus sachant qu’il s’agissait de celui
découvert par Luc
Montagnier.
En 1991, acculé, Robert
Gallo
choisit l’hypothèse la plus convenable pour lui :
celle de l’accident. Il déclare dans une lettre
publiée dans la revue britannique Nature
que le rétrovirus qu’il cultivait avait
été contaminé par celui du
Français.
En 1992, l’Office of Research Integrity américain accuse Robert Gallo de s’être attribué indûment la découverte du VIH. L’Institut Pasteur revendique une nouvelle répartition des revenus du brevet.
En 1994, les Américains reconnaissent l’antériorité de la découverte du rétrovirus par Luc Montagnier.
Châtellerault fut la première ville de France à nommer une rue Luc Montagnier. Cela se passa le 2002-10-02, en présence de Luc Montagnier, alors âgé de 70 ans. Il était tout naturel de rendre hommage à celui qui a passé une partie de sa jeunesse dans la ville et a étudié au collège René-Descartes comme l'avait fait avant lui un autre savant Camille Guérin qui mit au point le BCG avec Albert Calmette. Cette rue est située près de l'hôpital Camille-Guérin.
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Dernière modification : 2011-02-01 - 07:36:56
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