Aranei-Orbis


Salmon-Macrin
(1490-1557 à Loudun)

Dans cet article présentant la vie de Salmon-Macrin, nous allons présenter intégralement le texte de Louis Trincant, La Vie de Salmon Macrin 1490-1557 Excellent poète Loudunais publié en 1892 à Loudun, 14 place de la Bœuffeterie . Pour rendre ce texte plus vivant, plus compréhensible nous avons ajouté des extraits du livre de Dreux-Duradier - première édition 1842-1849 à Niort.
Le texte de Louis Tricant est en
marron.
Les extraits de Dreux-Duradier sont en
rouge.
Les notes ajoutées par Aranei-Orbis sont en vert.


LA VIE DE SALMON MACRIN

1490-1557

Excellent poète Loudunais


De tout temps, à Loudun, ceux de la basse ville du costé de la porte de Mirebeau, ont pris plaisir à se donner des noms les uns aux autres qui ne leur tombent jamais et sont plus cogneus par ce nom là que par celuy qu'ils portent de père en fils. Nous en avons l'exemple en notre SALMON MACRIN qui avait nom Jean SALMON, dit " Mitron", lequel surnom de Mitron fut donné à son grand-père pour ce qu'il estoit boulanger demeurant en ce quartier là, à cause volontiers qu'il se trouve dans la farine certains petits animaux qu'on appelle au pays mitrons, surnom que cesluy-ci tourna en latin et s'appella " Maternus". Depuis il échangea ce mot de Maternus contre Macrinus (de Macrin que François Ier lui aurait donné par allusion à sa maigreur) appela, ce qu'il estima pouvoir faire par une licence poétique, Loudun " Juliodunum" et quittant le nom de Jean, s'appela seulement Salmonius Macrinus Juliodunensis, nom de sa ville qu'il inventa aussi, car ne s'appela jamais Juliodunum avant lui ( il prétendait que la ville de LOUDUN avait été construite en forteresse par Jules César).

Son père était aussi boulanger, nommé SALMON, dit MITRON, mais il quitta de bonne heure le métier, se fit marchand de blés et se maria avec une femme d'assez honorable condition dont il eut plusieurs enfants, entre autre notre SALMON MACRIN qui fut nourri jeune enfant en la maison d'Amaulry Tyrel, son aïeul maternel qui lui fit apprendre ses rudiments; cela se voit en un hymne qu'il adresse à sa mémoire et ici rapporté :

Ad Amaricum Tyrellum, auum maternum

Almarice, tuus nepos Macrinus
Ingratus foret, admonumque agrestis,
Et primæ immemor educationis,
Si de Castaliæ liquore limphæ
Quo Musæ faciles eum rigarunt,
Te prorsum duce præuioque ad amnem
In præconia nil piasque laudes
Deriuaret, etc.

L'enfance du futur poète est peu connu[e:xxx], il aimait les ruisseaux et les bois, choyé par sa mère et manifestant des dons intellectuels précoces :

« Elevé pendant mon âge tendre par l'indulgence
« de la meilleure des mères, j'ai gaspillé sottement
« les temps heureux de mon enfance dans des jeux puérils.
« Puis j'ai grandi peu à peu sans quitter ma maison
« Et j'ai tourné mon âme ardente vers les chœurs d'Aonie,
« La lyre charmeuse des poètes fut surtout chère à mon coeur".

([H:xxxx]hymne 1537)

Son père possédait un petit domaine non loin de Germiers, il aimait la nature et les bois, enfant il venait souvent jouer près de la fontaine "Brisseau".

Dans son poème " INVOCATION A LOUDUN" en voici quelques vers :

« Magnifique cité du grand César de quels noms pourrais-je assez t'honorer...
« Toi qui vois tant de splendides sanctuaires, de portiques artistement bâtis...
« Toi qu'arrose Brisseau de ses douces ondes...
« Ici toutes les fois que je viendrai boire, ici toutes les fois, déesse, que je viendrai dormir, fatigué de la ville que fonda
« Jules César, ne refuse pas à ton poète tes délices.

[xxx - il faudra que je regarde la présentation exacte du livre)

Epitre 6"A la Nymphe Brisseau" page 149
(Traduction et extrait de Georges Soubeille Maître de conférence à la Faculté de Toulouse.)

 

Il eut pour précepteur…par sa poésie latine en laquelle il excellait.

Il se vit ensuite honoré de la protection de Guillaume du Bellay-Languy et de Jean du Bellay, évêque de Bayeux. La jeunesse et l'amour de la gloire, qui lui est naturel, rendirent longtemps le séjour de la cour agréable à Macrin. Le roi l'y voyait avec plaisir. Ce prince lui donnait quelques fois les vers français qu'il avait fait traduire en latin. Il avait une charge de valet de chambre ; l'étude, la galanterie et les applaudissemens amusèrent sa jeunesse. Un âge plus avancé lui fit souhaiter un établisseent plus solide que celui de « Bel-Esprit à la suite de la Cour » la plus ambulante qui ait jamais été. Il y fut déterminé aussi par les circonstances. Il avait perdu en onze jours Louise Tirel, sa mère, Françoise et Honorée Salmon, ses sœurs et trois neveux, qu'une maladie épidémique emporta. Il devint amoureux d'une jeune demoiselle qui n'avait pas encore quinze ans. Il y trouvait tout ce qui pouvait fixer l'homme du meilleur goût : vertu, esprit, naissance, beauté, richesse. L'objet de sa tendresse fut Guillone Boursault, d'une des meilleures familles de Loudun : de ce nom de Guillone, peu fait pour les agréments de la poésie latine ou française, il composa le nom bien plus poétique de Gelonis, sous lequel il a célébré ses charmes non seulement en qualité d'amant, mais même en celle d'épouse. Macrin eut douze enfants ; il ne lui en restait que six lors de la mort de sa femme arrivée le 14 juin 1550. On trouve leurs noms dans le recueils des poésies qu'il intitule Nœnix. Charles l'aîné, Timothée, Théophile, Suzanne, épouse d'Adrien Dreux, Camile et Marie. Ce grand amour de Gelonis qu'il a immortalisé dans ses poèmes pleins de sensibilité et de lyrisme. XXXXXon dirait qu'il manque la fin de la phrasexxxxxx

Après la mort de sa femme…


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