A la Croisée de l'Anjou, de la Touraine et du Poitou
Marie Besnard - La bonne dame de Loudun
Procès d'empoisonnement
par Jean-Claude Raymond
Table des matières
Marie
Joséphine Philippine Davaillaud est
née le 15 août 1896.
Devenue
madame Veuve Besnard, elle fut inculpée d'empoisonnement, le
21 juillet 1949, sur la personne de son mari, puis de dix autres
personnes. Libérée en 1954, elle fut
acquitée le 12 décembre 1961 par un
arrêt de la cour d'assises
de Gironde. Elle mourut à l'âge de 84 ans, le 14
février 1980. Elle fit don de son corps à la science.
Note
On peut penser que dans ce cas on procède à une crémation. Où les cendres sont-elles déposées ? Quelqu'un peut-il me renseigner sur le principe ou sur le cas précis de Marie Besnard. Me contacter.
Un autre procès avait déjà marqué l'histoire de Loudun : celui d'Urbain Grandier, prêtre qui fut brûlé vif pour pratique de la sorcellerie. Tous les spécialistes reconnaissent aujourd'hui l'iniquité de son procès et le fait qu'ait été condamné pour des actes qu'ils n'avaient pas commis.
Outre le fait que les accusés sont loudunais, ces deux procès présentent des points communs :
L'importance de la rumeur et des ragots Sur ce point écoutons ce que dit Frédéric Pottecher qui fut le chroniqueur à la radio du procès de Marie Besnard.
Lorsqu'on étudie l'affaire Grandier, on voit l'importance que prennent dans cette horrible intrigue de couvent la rumeur, les bavardages, les potins qui vont provoquer le scandale et le faire déborder très vite du cadre de la petite ville, pour atteindre Paris, la Cour et enfin le ministre régnant Richelieu. « Comment ne pas songer à la "rumeur" du XVIIe siècle… lorsqu'on sait comment naquirent trois cents cinquente ans plus tard, dans ce même Loudun, les bavardages, les lettres anonymes et la "rumeur" qui entraînèrent l'arrestation de Marie Besnard ?
Frédéric Pottecher
Préface de
Nous, Urbain, Grandier et Martin Guerre, condamnés et exécutéséditions du Cherche-Lune
Frédéric Pottecher reconnaît que le justice a changé entre les deux époques mais il souligne
Ce qui ne change pas, c'est la cause, le moteur du scandale : la rumeur ! On en a vu les effets, des nos jours, dans certaines villes de france. Enfin, on notera qu'avec la photo, la radio et surtout la télévision la " rumeur s'étend de plus en plus vite et de plus en plus loin de la source.
Jean-Marc Théolleyre, dans son article Marie Besnard, La Damnée de Loudun, paru dans Le Monde du 23 janvier 2000, souligne qu'en aucune circonstance, même en présence de moutons placés dans sa cellule pour recueillir quelque confidence qui l'aurait compromise, Marie Besnard ne laissa échapper aucune information pouvant être retenue contre elle. Un mouton est une personne placée en prison dans le seul but de recueillir des confidences des détenus.
Bien plus encore Urbain Grandier même pendant son supplice n'avoua jamais et offrit son pardon sur le bûcher même.
Faut-il parler des médecins qui étudièrent les accusations contre Urbain Grandier et qui sauf un de Loudun conclurent à la sorcellerie négligeant contrairement aux règles applicables à l'époque. Ne parlons pas des juges qui n'instruisirent qu'à charge.
Revenons à Marie Besnard qualifiée d'anormalement normale par les psychiatres ! Eh ! Oui, cela se passait entre 1951 et 1961.
Et ces experts qui n'avaient pas bien étiquetés les bocaux contenant les viscères et ceux qui se vantaient de reconnaître de visu les bocaux qui contenaient de l'arsenic et ceux qui n'en contenaient pas et qui lamentablement se trompèrent quand ils furent soumis à des tests. Malgré les progrès de la justice qui peut assurer aujourd'hui qu'aucun justiciable ne pourrait encore rencontrer des situations semblables ? Question qui reçut sa réponse avec le procès d'Outreau.
Beuxes : procès dans un meurtre par empoisonnement à l’arsenic chez une jeune fille en « situation intéressante », tuée par son amant (Meunier Eugène, qui avait refusé de l’épouser).
in Gazette de Loudun
du 09/10/1926
Organe hebdomadaire républicain
L'empoisonnement par l'arsenic comme poison fut pratiqué avant Marie Besnard dans le Loudunais. On dit que cette dernière aurait employé ce procédé, la première fois, pour tuer un chien. Elle aurait expliquer qu'elle ne supportait pas la vue du sang. Ce moyen était-il plus courant que nous pouvons le penser aujourd'hui sur les animaux. Connaît-on d'autres procès d'empoisonnement à l'arsenic dans la région ? Si vous avez des réponses à cette question contactez-nous.
Marie Besnard, la damnée de Loudun, article paru dans Le monde du 23 janvier 2000 signé Jean-Marc Théolleyre. Le titre est un peu raccoleur mais l'article fait un résumé rapide de l'afffaire de l'inculpation à l'acquittement final de Marie Besnard.
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Dernière modification : 2010-02-04 - 10:50:15
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